L’allergie au pollen est décrite vers 1800, elle s’appelle alors « fièvre des roses ». En 1815, la première communication consacrée à l’allergie au pollen est présentée à la société royale britannique. En 1828, John Macculoch crée le terme de « rhume des foins ».
En 1873, Charles Blackley recueille du pollen à l’aide de cerf volant et met en évidence une relation entre la quantité de grains de pollen présents dans l’atmosphère, les signes cliniques et les tests cutanés. En 1911, Freeman réalise une désensibilisation au pollen de graminées.
Prémices du printemps
Le printemps favorise l’arrivée des pollens de plusieurs arbres. Mais si ces prémices vont plaire à la majorité des personnes après la vague de froid, ce n’est pas le cas des personnes allergiques. Le risque allergique est à son niveau le plus élevé sur la région méditerranéenne cette semaine.
Des données non négligeables alors que les allergies respiratoires dus aux pollens mais aussi aux acariens, poils ou plumes touchent actuellement un individu sur quatre. Les formes légères causant des éternuements ou le nez qui coule restent néanmoins les plus fréquentes.
Les spécialistes conseillent de prendre une douche, ou au moins se brosser les cheveux et de se rincer le visage en rentrant chez soi afin de limiter l’impact des pollens. Ces derniers peuvent également être éliminés avec des lavages de nez et d’yeux au sérum physiologique. Il faut aussi éviter d’aérer les intérieurs en pleine journée et surtout, ne pas tenter de se soigner sans diagnostic. Dès que les signes d’allergie apparaissent, il faut consulter, soulignent les médecins.
Qu’est-ce que
la pollinose ?
On appelle pollinose ou allergie au pollen, une affection allergique provoquée par le pollen contenu dans les étamines et disséminés soit par le vent, soit par les insectes. Prédominante au printemps, l’allergie au pollen est la manifestation allergique la plus caractéristique. L’allergie au pollen peut se traduire par une rhinite (ou rhume des foins), une conjonctivite, de l’asthme, ces maladies pouvant s’associ
Le pollen voyage…
La pollinisation est le transport du grain de pollen sur le stigmate de la fleur femelle, entraînant ainsi la fécondation. Les courants de convection aériens permettent à certains pollens d’atteindre une altitude élevée et de se déplacer sur de longues distances. Certains pollens, ainsi transportés par le vent peuvent faire plus de 100 kilomètres. La densité maximale de pollen dans l’air est présente le jour. Heureusement que tous les pollens ne déclenchent pas de réaction allergique. En effet tous les pollens ne sont pas synonymes d’allergie. En principe, ceux qui occasionnent des symptômes respiratoires sont plutôt anémophiles, c’est à dire transportés par le vent. Le pollen des plantes entomophiles, transportés par des insectes, est peu allergisant. Le très gros pollen, comme ceux du pin, n’est pas allergisant
Les familles de pollens
Les allergologues ont adopté une classification des pollens qui fait frémir les biologistes. On distingue en allergologie :
• le pollen des graminées fourragères (dactyle, phléole, ivraie, pâturin des prés, flouve …) ;
• le pollen des arbres pour lesquels il existe de nombreuses familles. Les principales sont : les bétulacées (aulne, noisetier, bouleau, charme …), les fagacées (châtaignier, chêne, hêtre …), les oléacées (olivier, frêne, troène …), les cupressacées (cyprès, genévrier …), les salicacées (saule, peuplier …)etc. ;
• le pollen des herbacés avec les plantaginacées (plantain), les urticacées (pariétaire), les polygonacées (oseille), les chénopodiacées (chénopode, amarante), les composées (armoise, ambroisie, pissenlit, pâquerette, marguerite, génépi, absinthe, arnica, aster, verge d’or, chrysanthème).
Attention aux allergies
croisées
Il existe des réactions croisées entre différentes plantes. Une personne allergique à un végétal risque également de réagir aux plantes de la même famille. Par exemple une personne allergique aux dactyles réagit avec tous les pollens de la famille des graminées fourragères. Il existe aussi des réactions croisées entre les pollens et les aliments. Par exemple, une personne allergique aux bétulacées a dans 50% des cas des allergies croisées avec certains aliments comme la pomme, la poire, la pêche, etc. Le plus souvent, en croquant un de ces fruits, la personne allergique présente un prurit des lèvres et de la bouche et un gonflement des lèvres.
Calendrier pollinique
Les périodes de pollinisation varient suivant les années (printemps plus précoce, ou au contraire tardif). De façon schématique, les premiers arbres à polliniser sont les cyprès. Ensuite, différentes familles d’arbres pollinisent à leur tour. La grande saison pollinique est mai-juin avec les pollens de graminées. Les pollens d’herbacés prennent le relais pour clore la saison pollinique vers octobre. Il faut noter le rôle important du pollen d’ambroisie (l’herbe à poux).
Traitement de l’allergie
au pollen
Dans les allergies légères aux pollens, qui sont les plus fréquentes, il suffit de prendre un traitement dès l’apparition des premiers petits signes de gêne. Il est aussi judicieux de prendre, avant une exposition intense au pollen, un traitement préventif contre l’allergie (par exemple lors d’un week-end à la campagne en juin par beau temps). Pour les rhinites et les conjonctivites, le traitement repose le plus souvent sur les médicaments de la famille des antihistaminiques. Dans les cas d’une allergie sévère au pollen, il est plus judicieux de débuter le traitement avant l’apparition des signes d’allergie. Il est démontré que lorsque les premières manifestations d’allergie apparaissent, la quantité de pollen qui déclenchera une nouvelle « crise » sera plus faible. Aussi, un traitement qui a pu être insuffisamment efficace l’année précédente, car pris trop tardivement, peut être parfaitement suffisant s’il est pris avant le début de la saison, et pendant toute la saison pollinique. In
In e.santé.fr