Le gouvernement allemand a indiqué, le 22 mai, vouloir négocier en priorité avec l’équipementier canadien Magna pour la reprise d’Opel, tout en refusant d’exclure les deux autres prétendants, l’italien Fiat et le fonds américain Ripplewood. « Nous prendrons une décision de principe d’ici la semaine prochaine », a déclaré le ministre de l’économie, Karl Theodor zu Guttenberg.
La position du gouvernement est un indicateur sérieux car il doit accorder d’importantes garanties publiques au futur investisseur, même si c’est General Motors (GM), la maison mère d’Opel, qui désignera in fine le repreneur.
Selon la presse, GM préférerait aussi Magna. Avec son partenaire, le russe Sberbank, ce groupe est prêt à investir 700 millions d’euros. Plusieurs éléments plaident en sa faveur : son savoir-faire technologique – il assemble déjà des voitures en propre, notamment allemandes, telles la BMW X3 – et sa volonté de garder toutes les usines d’Opel en Allemagne, en permettant à d’autres constructeurs d’y produire leurs véhicules. Mais comme Fiat, Magna envisage de supprimer 10 000 emplois en Europe.
