Le verdict rendu mercredi par les groupes C et D de la Coupe du monde de football a accouché d’un choc entre l’Allemagne et l’Angleterre en huitièmes de finale.
Un classique qui fait saliver les amateurs de football de tous bords. En danger avant la dernière journée de leur groupe, les deux géants du football européen se sont bien gardés de chuter. Allemands et Anglais se sont imposés 1-0 respectivement face au Ghana et à la Slovénie pour poinçonner leur ticket pour les phases finales du Mondial.
Un choc… grâce à Donovan
La victoire de la Mannschaft l’a propulsée à la première place du groupe D et, par ricochet, vers un affrontement avec la sélection aux Trois Lions qui rappellera aux plus anciens la finale de la Coupe du monde 1966 remportée par l’Angleterre (4-2 après prolongations, avec le triplé de Hurst et son fameux but au parfum de polémique) ou, plus récemment, la demi-finale du Mondial 1990.
C’est à l’issue de ce dernier match remporté aux tirs au but(4-3 pour la Mannschaft, Pearce et Waddle ratant leurs tentatives coté anglais) par les Allemands que l’attaquant anglais Gary Lineker avait lâché cette phrase restée célèbre : «Le football est un sport qui se joue à 11 contre 11 et, à la fin, les Allemands gagnent toujours.» L’adage se répétera-t-il dimanche à Bloemfontein ?
L’Angleterre aurait pu éviter un tel affrontement en terminant en tête du groupe C, une place qu’elle a occupée le plus clair du temps mercredi. Mais le but de l’Américain Landon Donovan dans les arrêts de jeu du match contre l’Algérie a non seulement offert la qualification aux Etats-Unis (1-0) mais aussi, cerise sur le cheese cake, la première place du groupe.
Ils ont dit :
Franz Beckenbauer, le Kaiser, déplore que ce choc tombe aussi tôt dans la compétition. Très critique envers l’Angleterre après les deux premiers matches, il reconnaît que la formation de Fabio Capello avait «haussé son niveau contre la Slovénie (1-0) mercredi
Il faut avoir du respect devant cette équipe, mais pas en avoir peur», conclut-il.
«On sera difficile à battre», a déjà rétorqué le capitaine anglais Steven Gerrard. «Du moins si on joue comme mercredi. On ne devra alors craindre personne. Mais jouer comme contre l’Algérie (0-0) serait en revanche un suicide», a-t-il admis.