Pour combler sa pénurie de main-d’œuvre, l’Allemagne a ouvert la voie à une immigration choisie, proposant un certain nombre de métiers moyennement qualifiés à des travailleurs hors UE. Pour la première fois, la plus grande économie de l’Union européenne a publié, hier, lundi, une liste regroupant 18 secteurs à la recherche de personnel.
Du plombier à l’infirmier en passant par le conducteur de train, l’aide-soignant en maison de retraite ou le technicien spécialiste en mécanique : telles sont les professions que pourront exercer des immigrés non européens s’ils le veulent. Après avoir facilité l’an dernier l’obtention d’un titre de séjour pour les personnels hautement qualifiés, Berlin veut désormais permettre à des professions intermédiaires de s’installer plus aisément en Allemagne. La condition d’entrée pour les étrangers intéressés sera de présenter un diplôme professionnel dans les domaines listés. Jusqu’ici, l’Allemagne passait par des accords bilatéraux entre agences pour l’emploi, quand elle avait besoin d’un certain type de personnel. C’était notamment le cas pour du personnel soignant en provenance des Philippines ou de Croatie. L’Allemagne accueillait chaque année environ 25 000 travailleurs immigrés venus de pays hors Union européenne et hors Association européenne de libre-échange. L’Allemagne, même si elle fait travailler les personnes âgées plus longtemps, accepte désormais l’immigration et ouvre désormais ses bras, et pas seulement aux travailleurs des pays européens en crise ou d’Europe de l’Est.