Allègement du poids du cartable : un pari « difficile » à réaliser

Allègement du poids du cartable : un pari « difficile » à réaliser

Le président Tebboune, lors du dernier conseil des ministres, a plaidé en faveur d’un allégement du poids du cartable. Les syndicats, face à cet appel, ont affiché leur scepticisme. Alors que l’idée est le vœu de tous, sa concrétisation, selon les syndicats, est une autre paire de manche.

D’après les syndicats de l’éducation, l’intention est louable, mais il est impossible d’alléger le poids du cartable, et ils expliquent pourquoi. Pour eux, la concrétisation de cette promesse est intimement liée avec une véritable refonte du système éducatif en Algérie.

C’est trop tard ?

À moins de 10 jours de la rentrée scolaire, la réalisation d’un tel chantier est impossible, indiquent tous les syndicats de l’éducation. Pour eux, l’appel du président Tebboune arrive trop tard. Il ne s’agit pas seulement d’émettre des vœux, mais de revoir carrément le système éducatif du pays.

« Nous avons déjà suggéré à ce que le livre scolaire soit divisé en trois tomes », déclare Meziane Meriane, président du Snapest pour nos confrères du Soir d’Algérie. Le même intervenant déplore ensuite que les livres soient déjà imprimés. Pour ce syndicaliste, l’enseignant ne doit plus demander aux élèves des cahiers de 200 pages et plus, ni d’avoir des livres en double. Ce sont des solutions qui « reviennent cher », indique Meriane, mais qui peuvent s’avérer efficaces. Il conclut toutefois que la solution « reste bien sûr la refonte des programmes scolaires ».

Pour Boualem Amoura, le Satef, demande un allégement depuis plus de dix ans par son syndicat. Le syndicaliste affirme « qu’on ne peut pas décider du jour au lendemain de l’allégement du cartable ». Il ajoute que le Satef a « proposé une refonte radicale du système éducatif depuis le siècle dernier, ils ne nous ont pas écoutés ».

Meme constat chez le représentant du Cnapest, Messaoud Boudib. Ce dernier déclare que « nous ne pouvons pas demander un allégement du cartable à la veille de la rentrée scolaire ; il est trop tard ». M. Boudib ajoute qu’il « faudra aller vers la base qui est la refonte du système éducatif ». Pour ce syndicaliste, le mot refonte rime avec « révision du contenu et du nombre des matières dispensées dans le cycle primaire ».