“Allégations de torture et de viol”: L’ONU demande une enquête

“Allégations de torture et de viol”: L’ONU demande une enquête

Les dernières déclarations de certains détenus portant sur des tortures et des actes de viol qu’ils auraient subi lors de leur détention, ont fait réagir l’Organisation des Nations Unies ONU.

C’est le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU qui a réagi, vendredi dans un rapport sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, faisant état de « violences contre des manifestants pacifiques et les arrestations arbitraires ».

Dans un point de presse, le porte-parole du Haut-Commissariat Rupert Colville, a d’emblée noté « la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie et par la répression continue et croissante contre les membres du mouvement pro-démocratique du Hirak ».

Ainsi, le rapport de l’Institution onusienne a souligné le retour des manifestations après une année de suspension du fait de l’épidémie du coronavirus. En parallèle, il fait état de la « réaction des autorités algériennes de la même manière répressive qu’en 2019 et 2020 ».

D’ailleurs, l’Organisation mondiale indique qu’effectivement, « des centaines d’individus ont été arrêtés depuis la reprise des manifestations le 13 février 2021 », accusant « les forces de l’ordre d’usage excessif de la force ».

« Des enquêtes rigoureuses sur les allégations de torture »

Vers le début du mois de février écoulé, le réquisitoire à perpétuité prononcé à l’encontre du jeune détenu Walid Nekkich, a ouvert la voie à des révélations graves, sur des sévices qu’il aurait subis lors de ces interrogatoires.

Fort heureusement, et malgré une campagne de dénigrement menée par certains médias algériens contre le jeune Nekkich, la mobilisation des avocats et de la société civile a abouti à sa libération. Il avait été condamné à 6 mois de prison ferme assorti d’une amende de 20 000 Da pour l’accusation « Distribution et possession de tracts pour porter atteinte à l’intérêt du pays ».

Lors des plaidoiries de sa défense, le jeune étudiant a indiqué qu’il a été victime de torture, voire « d’agressions sexuelles ». Des révélations qui ont fait effet boule neige, en levant le voile sur une pratique qui semble être subie par d’autres détenus.

C’est ainsi que le Haut-Commissariat a indiqué avoir reçu « des allégations de torture et de mauvais traitements en détention, y compris de violences sexuelles », appelant à cesser tout recours à la violence contre des manifestants pacifiques ».

Et c’est ce qu’a incité le Bureau des droits de l’homme de l’ONU à réclamer des enquêtes « rapides, impartiales et rigoureuses » sur les allégations de torture et de mauvais traitements en détention.