Alimentation en eau potable: l’Algérie dans une situation confortable

Alimentation en eau potable: l’Algérie dans une situation confortable

TIZI-OUZOU- Les investissements engagés par l’Etat depuis le début des années 2000 ont placé l’Algérie dans une situation confortable en matière d’alimentation en eau potable, a annoncé lundi le ministre des ressources en eau, Hocine Necib.

Necib qui a entamé, dimanche une visite de deux jours dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a observé que grâce aux investissements qui ont été réalisés depuis le début des années 2000 au titre du Plan national de l’eau, 85 grands barrages, 11 grandes stations de dessalement, ont été réalisés. Il a relevé que la participation du dessalement à l’offre d’eau potable va dépasser à partir de 2020 les 25% ce qui fera de l’Algérie l’un des premiers pays au monde ayant recours dans cette proportion au  dessalement’’, a-t-il dit.

Le recours au dessalement d’eau de mer qui rentre dans le cadre d’une stratégie de sécurisation de la production d’eau potable avec d’autres programmes pour la diversification de la ressource à tarer la mobilisation des eaux superficielles et souterraines ainsi que celle issue de l’épuration des eaux usées, a indiqué le ministre .

Cette eau épurée évaluée actuellement à plus de 400 millions de m3/ans et qui dépassera, à l’horizon 2020, les 600 millions de m3/an à l’achèvement des projets des stations d’épuration en cours de réalisation ou de lancement. Cette ressource sera valorisée par son utilisation dans  l’irrigation ‘‘, a-t-il rappelé.

–Une étude en cours pour le transfert des eaux du sud vers les Hauts plateaux–

S’agissant de l’exploitation des eaux albiennes du sud algérien, le ministre a annoncé qu’un schéma pour transférer cette ressource a été élaboré et des études ont été lancées à ce titre par des bureaux d’études algériens. ‘‘Ce schéma permettra à notre territoire d’être plus équilibré  et mieux structuré et garantira une répartition spécial plus équilibrée’’, a-t-il dit.

Ces eaux fossiles évaluée à plus de 40 000 milliards de m3 dont 70% situés sur le territoire de l’Algérie et le reste (soit 30%) entre la Tunisie et la Libye, ‘‘l’Algérie prélève environ 2,5 milliards sur sa quote-part annuelle de 5 milliards de m3 pour les besoin d’activités agricoles, d’hydrocarbures et l’alimentation en eau potable le reste du volume non prélevé sur le quota de notre pays, est une épargne pour les générations futures’’, a-t-il précisé.

–Deux milliards de DA pour améliorer l’AEP de 49 communes déficitaires à  Tizi-Ouzou–

S’agissant de la wilaya de Tizi-Ouzou, M. Necib a rappelé la mobilisation d’une enveloppe de 3 milliards de DA pour le renforcement et l’amélioration en au potable au niveau local et prendre en charge les communes déficitaires.

La feuille de route tracée par le secteur des ressources en eau au profit de cette wilaya vise a assurer une alimentation en eau potable quotidienne pour l’ensemble de ces 49 communes déficitaires, a-t-il annoncé. Ce programme est planifié sur deux échéances à savoir 15 communes recevront l’eau quotidiennement avant la saison estivale 2018, la deuxième échéance s’étalera de juillet à la fin2018, et permettra d’assurer une dotation quotidienne d’eau potable au profit des 34 communes restantes.

Concernant la gestion de la ressource et du réseau d’adduction, Hocine Necib a, en outre, annoncé le recrutement par l’Algérienne des eaux (ADE) de Tizi-Ouzou, pour l’été, de 120 agents, essentiellement des surveillants de réseaux à travers les localités qui connaissent de perturbations. il a également rappelé la mobilisation de finances pour prendre en charge les créances de l’ADE auprès des la Sonelgaz et des communes.

Ces mesures s’ajouteront au recours à la micro-entreprise, dont une vingtaine est déjà engagée à Tizi-Ouzou, afin d’aider l’ADE dans les réparations et autres interventions sur le réseau d’AEP.

Le ministre qui a été interrogé lors d’une conférence de presse sur le conflit autour de la répartition de l’eau d’une source entre quatre villages de la commune Illilten a précisé qu’il ne s’agit pas d’un problème technique et que des contacts sont initié avec les parties en conflits pour dépasser ce désaccord ‘‘l’eau étant un bien public qu’il faut partager de manière équitable’’, a-t-il insisté.

–L’ANRH disposé à aider les chercheurs pour évaluer la ressource hydrique  du Djurdjura–

Nécib qui a été questionné sur la polémique entre universitaires sur le volume d’eau qui serait emmagasiné dans le Djurdjura et qui serait de 60 milliards de m3 pour certains et ne dépasserait pas le 1 milliard pour d’autres, a indiqué qu’il a reçu au ministère le chercheur qui a annoncé la présence d’un méga resserve d’eau en présence d’imminents experts en la matière dont de spécialistes de l’agence nationale des ressources hydriques (ANRH).

‘‘Selon les spécialistes, pour arriver à cette conclusion (60 milliards éd m3 d’eau) il reste encore du chemin à faire et l’ANRH a affiché toute sa disponibilité au monde de la recherche et universitaire pour les aider et les accompagner dans leurs travaux de recherche’’ a-t-il dit.