Ali Laskri violenté et chahuté par des militants au siège du FFS : A qui profite le crime?

Ali Laskri violenté et chahuté par des militants au siège du FFS : A qui profite le crime?

Par 

Pour Laskri, il s’agit d’un énième putsch, après celui du 8 mars. Il dénonce l’utilisation de la violence par certains députés.

La situation vire au vinaigre au sein de la maison FFS. Des dizaines de militants et membres ont chassé Ali Laskri, membre de l’instance dirigeante, du siège du parti. Indiquant que les militants ont empêché la tenue du conseil national qui devait se tenir hier. Ils ont usé de violence pour sortir Ali Laskri du siège. Pour Laskri, il s’agit d’un énième putsch, après celui du 8 mars. Il dénonce l’utilisation de la violence par certains députés «des camarades députés avec le P/APW de Bejaïa ont ramené des gens dangereux au siège national et ont utilisé la force. Ils ont tout cassé: la porte d’entrée du siège du parti ou encore celle de mon bureau.

Il y a eu des bousculades, des camarades m’ont protégé. Ils ont fait un putsch avorté le 8 mars et cette fois-ci ils ont mobilisé des gens vraiment très dangereux. Ils ont ramené des fonctionnaires de l’État, de Tizi Ouzou et de Béjaïa et un peu de partout, des gens très dangereux qui ont commencé à casser et à tout détruire. Ces gens ont attaqué le siège du parti d’une manière violente», explique-t-il. Revenant sur les commanditaires de ce qu’il appelle un «putsch», Laskri pointe un doigt accusateur contre les mêmes militants qui se sont dressés contre ses propositions relatives à la reprise des marches, notamment en dehors de la Kabylie. Il souligne qu’«il y avait des camarades qui étaient contre toute marche, contre tout espace à gagner, ils étaient plutôt pour les salles.

Cette fronde a commencé depuis le 22 février, soit depuis que le peuple est sorti dans la rue. Dès le 29 septembre, j’ai appelé à revenir à la rue parce qu’aujourd’hui la volonté politique est inexistante. Des propositions de sortie de crise, on en a fait beaucoup et la dernière c’était en 2014. J’avais dit qu’ils allaient à un mandat à vie et que les marches ne devaient plus se focaliser uniquement à Tizi Ouzou, que la contestation populaire doit être aussi dans les 48 wilayas, histoire aussi de libérer Alger». Dans le même sillage, Laskri revient sur les failles qui ont miné le parti et considère que «les problèmes au sein du parti ont commencé depuis le 25 janvier. On m’a fait le même coup en 2006, mais on n’a pas réussi à m’enlever.

Malheureusement, ça se répète aujourd’hui, surtout ça vient des députés et aussi des élus de Tizi Ouzou et de Béjaïa. Il y a certains parlementaires du FFS qui travaillent avec les officines, aujourd’hui ils sont apparus au grand jour. Ils sont venus au siège pour détruire le parti. Depuis que les événements ont commencé en Algérie, on n’a pas laissé le FFS tranquille». Revenant sur le boycott des activités de l’APN en octobre dernier, il dénonce les députés du FFS qui ont repris les activités parlementaires, alors que le bureau avait décidé le retrait, et les accuse d’être manipulés: «Depuis le boycott du 25 janvier, des camarades de l’instance ont été ‘pris en charge », manipulés et utilisés pour venir faire de la casse. Ce n’est pas statutaire ni réglementaire ce qui s’est passé aujourd’hui. C’est très grave».