Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle du parti : « Le FFS ouvre une nouvelle page »

Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle du parti : « Le FFS ouvre une nouvelle page »

Cette déclaration est vue par beaucoup d’observateurs et surtout la partie qui s’est opposée au choix de Ali Laskri, comme une sorte de «purge» qui va se mettre en branle au sein du FFS par l’aile qui vient de remporter la majorité.

L’annonce des membres constituant la nouvelle instance présidentielle du FFS par Ali Laskri a pris l’allure d’un oracle annoncé par celui qui a démissionné de cette même instance, pour revenir à nouveau avec un ton le moins que l’on puisse dire, triomphaliste, pour ne pas dire de conquérant. C’est le constat qui a été fait par tous ceux qui ont été présents lors du point de presse organisé par l’instance présidentielle fraîchement élue. Parlant de cette nouvelle instance présidentielle et de sa composition, Ali Laskri souligne que «ce 20 avril est un évènement majeur dans la vie de notre parti. C’est cette date anniversaire du printemps amazigh, en même temps journée de la démocratie, que nous avons choisie pour tenir notre congrès et honorer cette double commémoration en élisant démocratiquement la plus haute instance de notre parti», a rétorqué Ali Laskri qui a rendu hommage aux congressistes ayant participé dans l’élection de l’instance présidentielle lors du congrès extraordinaire du 20 avril passé. Dans ce sillage, l’interlocuteur a précisé que «nous venons d’écrire ensemble une nouvelle page de l’histoire de notre parti et de donner une réponse cinglante à ceux qui prédisaient l’implosion de notre parti», a souligné Ali Laskri. La situation qu’avait connue le Front des forces socialistes après la crise statutaire qui a vu la paralysie, voire le blocage de l’instance présidentielle après la démission d’Ali Laskri, elle a été interprétée autrement. Laskri a imputé cette crise et ce blocage par des forces extérieures en menant des actions visant la déstabilisation du FFS. «Nous sommes sortis vainqueurs de ce congrès, unis et plus forts face aux actions de déstabilisation, voire de division» a-t-il fait remarquer. Pour Laskri, cette déstabilisation qui vise le FFS a un rapport direct avec ses positions et son combat pour un Etat de droit et pour la démocratie. Cette attitude dérange énormément selon Ali Laskri, d’ailleurs, dans ce cadre, l’interlocuteur indique que «affaiblir notre parti durant cette période, en véhiculant dans l’opinion l’image d’un FFS en crise, est un objectif prioritaire pour le système afin de nous empêcher d’accompagner politiquement les mouvements sociaux actuels et futurs à l’approche de l’élection présidentielle et de peser sur cette échéance par nos choix politiques pour une alternative démocratique, un processus constituant et une 2ème République», a asséné l’interlocuteur au nom de la nouvelle instance présidentielle. La nouvelle instance présidentielle est qualifiée à travers son élection comme un tournant historique dans la vie du parti de Dda l’Ho selon Ali Laskri. Cette déclaration est vue par beaucoup d’observateurs et surtout le clan qui s’est opposé au choix de Ali Laskri comme une sorte de «purge» qui va se mettre en branle au sein du FFS par l’aile qui vient de remporter la majorité lors des élections qui se sont déroulées lors du congrès extraordinaire pour élire l’instance présidentielle.

Dans ce registre, Ali Laskri a souligné que «nous veillerons à restituer le parti à ses militants dans toutes les structures et dans son mode de fonctionnement. Pour corriger les dysfonctionnements, nous procéderons chaque fois que de besoin à un assainissement démocratique comme préconisé par notre feu président Hocine Ait Ahmed», a affirmé Laskri. Le messager semble s’adresser à ceux qui ne se reconnaissaient pas dans sa gestion et sa conception organique au sein du parti. Sinon, pourquoi restituer et assainir de façon démocratique le parti si ce n’est la crise des clans et les divisions qui rongent le FFS depuis la disparition du regretté Hocine Ait Ahmed? A comprendre le message de Ali Laskri, avant la tenue du 6e congrès ordinaire, un congrès dont la date n’a pas été précisée, les structures du parti, à commencer par le conseil national et les fédérations, seront toutes renouvelées, une manière d’opérer l’«assainissement» et la «restitution» du parti aux militants selon la version de Ali Laskri. Dans ce sens, la nouvelle instance présidentielle va s’atteler à restructurer le parti pour aboutir à une situation qui sera telle, que le 6ème congrès ordinaire se tiendra sans les cadres actuels qui ne s’identifient pas à l’approche de Ali Laskri. La première bataille, voire d’assainissement, ce sera le conseil national constitué d’un nombre important de cadres qui ne sont pas d’accord avec le mode opératoire de Ali Laskri et ses disciples, y compris au niveau du secrétariat national. Laskri confirme cette démarche organique de la révision des structures en adoptant de nouveaux statuts pour «épurer» le parti de ceux qui ne partagent pas sa conception politique au sein du FFS. Dans ce cadre, Laskri a indiqué que «nous sommes déterminés à organiser un 6 ème congrès national rassembleur. A cet effet nous comptons impliquer tous les militants, leurs structures et leur encadrement, dans toutes les étapes du dispositif de préparation du congrès», a expliqué Laskri. Pour ce faire, Ali Laskri a suggéré une feuille de route d’ici le 6ème congrès. Cette feuille de route est axée sur la mise en place du secrétariat national et du comité d’éthique. L’instance présidentielle procédera au renouvellement des fédérations et des sections, du conseil national et l’organisation de la conférence nationale des élus et celle de l’audit.

«La présidentielle ne figure pas dans notre agenda»

La date du congrès national ordinaire du Front des forces socialistes (FFS) n’est pas liée à celle de l’élection présidentielle, a déclaré hier à Alger, Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle du parti, soutenant que cette échéance électorale «ne figure pas présentement dans l’agenda» du parti. «Notre agenda pour 2019 est centré sur l’organisation de notre congrès national ordinaire. La date de sa tenue, avant ou après avril 2019, n’est pas liée à la date de l’élection présidentielle. Cela étant dit, il est prématuré de vous indiquer notre position par rapport à cette élection qui ne figure pas présentement dans notre agenda», a-t-il déclaré dans une conférence de presse organisée trois jours après la tenue du congrès extraordinaire du parti au terme duquel une nouvelle instance présidentielle a été élue

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