Ali Laskri «Le vote des militaires constituera la plus grande fraude»

Ali Laskri «Le vote des militaires constituera la plus grande fraude»
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Ali Laskri, premier secrétaire du FFS, a animé, avant-hier jeudi, en début d’après midi, un meeting électoral à la Maison de la culture de Béjaïa.

S’exprimant devant un parterre de militants et de sympathisants, le responsable du Front des forces socialistes n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger le pouvoir lui reprochant d’avoir restreint les prérogatives de l’élu et de continuer à tourner le dos aux exigences des populations. «Toutes les prérogatives sont attribuées à l’administration et non aux élus locaux qui ne reçoivent financièrement que des miettes dans le cadre du développement local et assurer une vie décente aux citoyens», regrette Ali Laskri. L’orateur déplore dans la foulée le blocage des réformes politiques pour une simple raison que le pouvoir est demeuré, dit-il, «sourd cinquante ans après l’indépendance ». Le premier secrétaire du FFS a qualifié la gouvernance du pays de «catastrophique dans tous les domaines». Une gouvernance aggravée, aux yeux, de l’orateur par «un climat d’insécurité à travers le pays et une instabilité résultant de la faiblesse de la diplomatie algérienne en cette période de crise qui touche les pays voisins notamment le nord du Mali». Plus loin dans son discours, le leader national du FFS a tenu à rappeler le principe de son parti qui milite «toujours pour l’instauration d’une deuxième république par un changement pacifique car la violence ne ramène rien de positif et arrange les affaires du pouvoir», a-t-il martelé. Abordant le thème de sa visite électorale dans la wilaya de Béjaïa, le conférencier a exhorté les candidats de son parti «à travailler pour gagner la confiance de la population et de ne pas répondre aux adversaires». Toujours dans le même registre des élections locales, Ali Laskri a promis que dans l’ensemble des municipalités où son parti détiendrait la majorité, ses élus exerceront une pression sur l’administration pour faire aboutir les projets structurants «en souffrance ». Citant l’exemple de la wilaya de Béjaïa, Ali Laskri a déclaré que les futurs élus de son parti exigeront du wali à ce qu’il dévoile toute la vérité sur les raisons des retards observés dans le lancement des travaux de réalisation des différents projets à l’instar de celui de la pénétrante qui n’arrive pas à voir le jour malgré les réserves de change du pays avoisinant les 186 milliards de dollars. Sur ce volet des locales du 29 novembre prochain, Ali Laskri affirme que le vote des militaires constituera, comme pour les précédents scrutins, «la plus grande fraude». Sur un autre plan lié à la liberté d’expression et des droits de l’homme, Ali Laskri, comme lors de sa virée électorale pour les dernières législatives, s’est livré à une véritable diatribe contre la presse qui est, selon lui, «loin d’être libre». A noter qu’à l’exception de la municipalité d’Ighram dans la daira d’Akbou, le FFS est engagé dans la bataille électorale à travers 51 communes et une liste à l’APW de Béjaïa.



A. K.