Ali Laskri : « Le pouvoir militaire continue de brandir la Constitution à chaque fois »

Ali Laskri : « Le pouvoir militaire continue de brandir la Constitution à chaque fois »

Lors d’une conférence-débat hier à Boghni (Tizi Ouzou), le coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, Ali Laskri, a réaffirmé que seule la transition politique permettra de passer de l’alternance clanique à l’alternative démocratique réclamée par le peuple.

« Au sein du Pacte pour l’alternative démocratique, nous proposons une transition démocratique et une constituante. Ce sont ces deux conditions qui nous permettront de passer de l’alternance clanique à l’alternative démocratique que le peuple porte depuis le 16 février », a déclaré M. Laskri.

« Le Pacte pour l’alternative démocratique (PAD), constitué de partis démocratiques, de syndicats autonomes, de personnalités politiques et de militants des droits de l’homme, recueille une adhésion massive du peuple algérien”, a-t-il expliqué.

« Le peuple qui sort dans les quarante-huit wilayas est déterminé à changer radicalement le pouvoir. Le pouvoir s’entête et tient toujours à sa feuille de route rejetée par des millions d’Algériens », a souligné le coordinateur du parti socialiste.

« Le pouvoir militaire continue de brandir la Constitution à chaque fois et il la viole quand il veut, alors que déjà, cette Constitution de Bouteflika doit être mise de côté parce qu’elle est caduque dès la chute du cadre. Le “peuple, étant désormais réconcilié avec lui-même, a su comment déjouer toutes les manœuvres du pouvoir militaire qui a tout tenté pour casser la dynamique populaire », a estimé M. Laskri.

« si en 1962 le pays a été libéré, le peuple ne l’a pas été, et c’est pourquoi, aujourd’hui, il demande son indépendance », a-t-il ajouté.

Ali Laskri a condamné les arrestations arbitraires et les mises en détention préventive de militants politiques, d’activistes de la société civile et de militants des droits de l’Homme, et a réclamé leur libération.