Le porte-parole de l’instance présidentielle du FFS, qui a mis en exergue la complexité de la conjoncture que vit le pays actuellement, a appelé les jeunes et les diplômés universitaires à contribuer à imposer le changement.
“En 2006, nous avions dit que le système était dans l’alternance clanique et capable même d’aller vers un mandat à vie, et aujourd’hui, nous sommes dans cette situation. C’est donc pour cela que nous boycottons activement et pacifiquement ce scrutin, et il faut que les consciences se réveillent, parce que ce ne sont plus des élections, et leur candidat passera comme une lettre à la poste”, a estimé, hier, à Sidi Bel-Abbès, Ali Laskri, coordinateur de l’instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS).
Pour ce responsable du FFS qui a présidé, à la salle Benghazi-Cheikh, une réunion régionale avec les cadres et militants de son parti des wilayas d’Oran, de Mascara, de Saïda, de Relizane, de Chlef, d’Aïn Defla et de Sidi Bel-Abbès, “cette présidentielle fait planer de graves incertitudes sur la cohésion nationale, la stabilité et la sécurité du pays, et si des situations très graves apparaissent demain, ils devront les assumer”.
À ce propos, Ali Laskri a promis de “se battre” pour préserver l’État démocratique et social comme dans la déclaration du 1er Novembre 1954 et “contre ce système qui est aujourd’hui dans le libéralisme autoritaire et sauvage”. Et d’ajouter : “Cela explique qu’il n’y a pas de volonté politique pour aller vers un changement et nous nous dirigerons vers un mandat à vie. Donc, il ne nous reste que la rue, qui, il faut le rappeler, est dangereuse, mais ce sont eux qui poussent les gens vers cette voie. Même au sein des médias lourds, notamment la télévision publique, le débat libre et démocratique est absent. Normalement, les candidats potentiels pour cette joute électorale, notamment ceux des partis politiques ou autres personnalités nationales, nous aurions dû les connaître un an avant, pas deux mois.”

En ce sens, le porte-parole de l’instance de présidence du FFS, qui a mis en exergue la complexité de la conjoncture que vit le pays actuellement, a appelé les jeunes et les diplômés universitaires à apporter le changement, et non pas l’exil, la harga, la drogue, le suicide ou la criminalité. “Il ne leur reste qu’une seule voie pour sortir de ce cauchemar, pour transformer cette haine du pouvoir en place en adhérant aux forces politiques démocratiques d’opposition et aux mouvements sociaux autonomes pour mettre fin à ce système qui vous marginalise. La mondialisation n’est pas compatissante et les libéraux ont pris le dessus sur tout. Dès lors, pour contribuer à la sauvegarde de l’Algérie, il faudrait imposer une vraie réconciliation nationale, une idée éternelle de Si L’Hocine qui a été relancée récemment par la proposition du FFS pour la reconstruction d’un consensus national et populaire qui pourrait permettre à notre pays de sortir de la crise multidimensionnelle qui menace sa cohésion sociale et son unité territoriale”, a-t-il affirmé.
Dans un autre registre, Ali Laskri a estimé que le patronat en Algérie n’est pas une bourgeoisie traditionnelle, car selon lui, les surcoûts des projets structurants sont aujourd’hui une catastrophe et un gouffre financier, que ce soit pour les autoroutes ou les autres projets, notamment les stades et l’habitat, et pour lesquels, “les enveloppes financières, les délais et les garanties ne sont pas respectés”.
A. BOUSMAHA