Ali Laskri à Boghni (Tizi Ouzou): « Ce qui se passe à l’APN est dangereux »

Ali Laskri à Boghni (Tizi Ouzou): « Ce qui se passe à l’APN est dangereux »

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Il a encore une fois plaidé en faveur du changement pacifique du système qui dirige le pays.

Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS), multiplie ses sorties publiques dans la wilaya de Tizi Ouzou.

A peine une semaine après le meeting animé au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou en compagnie de Mohamed Hadj Djilani, premier secrétaire du parti, dans le cadre de la commémoration du 55e anniversaire de la création du FFS, Ali Laskri est revenu à la même wilaya pour rencontrer les partisans et les sympathisants du FFS au chef-lieu de la daïra de Boghni.

Ali Laskri n’a, bien entendu, pas raté cette occasion pour évoquer le blocage de l’Assemblée populaire nationale (APN), suite à l’appel lancé par 360 députés pour la démission de Saïd Bouhadja, président de l’Assemblée. «Ce qui se déroule à l’APN depuis quelques jours est la preuve tranchante que le pays est en danger véritable», a déclaré Ali Laskri. Ce dernier a qualifié la situation de l’APN de «farce» inédite dans les annales de la politique en Algérie. L’orateur a rappelé que cet épisode s’ajoute à tant d’autres du même genre et de même nature,, ayant été enregistrés durant les dernières années. «La situation regrettable que vit l’APN actuellement est le résultat du fait indéniable qu’il s’agit d’une Assemblée illégitime», a expliqué Ali Laskri. Et d’ajouter que «cette APN a été bâtie sur «le mensonge, l’hypocrisie et une majorité préfabriquée» et le résultat, «on le voit maintenant».

Ali Laskri a encore une fois plaidé en faveur du changement du système qui dirige le pays. Cette option constitue, d’après le même responsable politique, «la seule issue pour sortir de la crise multidimensionnelle qui secoue le pays». Ce meeting a été, en outre, une autre occasion pour Ali Laskri d’aborder les questions politiques. Ce dernier a suggéré que la journée du 19 septembre soit décrétée journée nationale chômée et payée car c’est en cette journée qu’a été fondé la Gouvernement provisoire de la République algérienne.

Ali Laskri considère que la journée du 19 septembre est l’une des étapes les plus importantes de l’histoire de notre pays.

L’orateur a indiqué que c’est grâce à la mise en place du Gouvernement provisoire de la République algérienne que la Guerre de Libération nationale a pris un tournant décisif, en mettant en place un cadre organisationnel adéquat comme cela fut bien sûr le cas suite au congrès de la Soummam, tenu le 20 Août 1956 à Ifri Ouzellagen, dans la wilaya de Béjaïa.

Toujours lors du même meeting, qui s’inscrit dans les cadre des cérémonies commémoratives du 55e anniversaire de la création du FFS, jumelées avec la commémoration de la révolte du 5 octobre 1988, Ali Laskri a répondu à ceux qui colportent, selon lui, des rumeurs concernant un supposé revirement dans la ligne politique du FFS. Ali Laskri a rassuré les militants et les sympathisants que le parti reste fidèle à la ligne imprimée au FFS dès sa création en 1963 et à aucun moment, a ajouté l’intervenant, il n’a été question de se renier et de remettre en cause les principes fondateurs du plus vieux parti d’opposition. Ali Laskri a indiqué en outre que le FFS ne tombera jamais dans le piège des «dérapages» où certaines parties veulent entraîner le FFS. Il va sans dire que Ali Laskri a voulu par cette mise au point dénoncer les pratiques des partisans du pourrissement, voire du chaos, qui voudraient précipiter le pays dans l’inconnu.

L’orateur a également saisi l’occasion de cette rencontre pour réitérer le point de vue de son parti concernant la situation que vit l’Algérie qui est, selon lui, en danger. Et la construction d’une consensus national, proposé par le FFS depuis quelques années, reste aux yeux de Ali Laskri, à concrétiser dans les meilleurs délais.

Enfin, concernant l’élection présidentielle, prévue en avril 2019, Ali Laskri a exprimé le souhait du FFS que cette élection soit libre et indépendante, et qu’elle puisse exprimer la volonté populaire.