Le chef historique de la révolution algérienne n’est plus, l’opposant du régime du clan de Ouejda et celui des officiers français n’a plus de voix pour témoigner et les «absents ont toujours tort». En effet, contrairement à ce que Ait Ahmed annonçait là où il était invité à s’exprimer, Khaled Nezzar, a attendu sa mort pour dire qu’il n’a jamais proposé à Si Lhoussine le poste de chef de l’Etat après l’arrêt du processus électoral.
Ali Haroune de son coté, membre du Haut conseil de l’Etat (HCE) et malgré ses déclarations précédentes nie avoir connaissance d’une rencontre entre les deux hommes et par conséquence avoir su une éventuelle proposition de l’ex-ministre de la défense à l’ex chef de l’OS pour occuper la présidence algérienne.
En revanche, dans une déclaration au journal Liberté, Ali Haroune révèle n’avoir jamais su l’existence d’une rencontre entre l’ancien ministre de la Défense et le défunt président du Front des forces Socialistes (FFS), le soir de la démission de Chadli Bendjedid, en janvier 1992. “Je ne pouvais pas le savoir à cette époque, étant donné que je n’étais encore qu’un ministre des droits de l’Homme. Mais dans les réunions que nous avons tenues pendant les deux années qu’a duré le mandat du HCE, Khaled Nezzar ne nous l’a jamais dit. De toute façon, pas à moi”, témoigne-t-il.
Ali Haroune, avait pourtant affirmé dans un documentaire diffusé sur plusieurs chaînes de télévision cette proposition et le refus de Hocine Ait Ahmed qui pensait que c’était un coups d’Etat illégitime.
« Nezzar est allé voir Aït Ahmed qui était présent pour lui dire : venez avec nous, vous serez le président. Vous êtes le dernier historique présent, vous serez président », affirme M. Haroun dans cette vidéo (à partir de la 4e minute).