L’ancien membre du Haut-Conseil d’État (HCE), Ali Haroun, est revenu sur l’origine de la manifestation du 17 Octobre 1961, à Paris. « C’est la situation sécuritaire des Algériens en France qui a incité le comité fédéral à réagir à la répression », a déclaré l’ex-responsable de la Fédération FLN de France, en notant que le GPRA avait donné son accord pour la manifestation. Selon lui, celle-ci a été sauvagement réprimée par les forces coloniales, faisant 11 500 arrestations et au moins 200 morts. M. Haroun a abordé le « silence commandé » de l’État français autour de ces évènements qui, selon lui, répond à la logique coloniale. Mais, il s’est interrogé sur le silence observé longtemps en Algérie sur la manifestation d’Octobre 1961. « On aurait dû en parler dès 1962 », a-t-il affirmé, non sans justifier par la suite ce mutisme par le fait que « la Fédération de France n’avait pas bonne presse » et que « les responsables de cette fédération avaient eu une certaine position à Tripoli (congrès) ». M. Haroun a, cependant, fait savoir que ce n’est qu’après octobre 1988 que des « possibilités d’expression » sont apparues « mais très modestement », apportant certains changements : le 17 Octobre est désormais inscrit comme la Journée nationale de l’immigration.
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