Le patron de la FTF est derrière l’initiative du dîner commun, qui a réuni les Verts et les Aigles de Carthage, on a profité de sa présence à l’hôtel Coral pour nous entretenir avec lui.
– Un mot sur cette initiative que vous avez prise et sur la rencontre derby de mardi ?
– Ça prouve que nous les Nord- Africains on est unis et nous serons toujours prêts pour renforcer les liens entre les pays de cette zone. Algérie-Tunisie est un match de foot, et ça ne doit pas dépasser ça, on est des frères, et des liens de fraternité, de voisinage, et même familiaux nous lient, une telle initiative ne peut que renforcer ces relations, elle nous aidera aussi à penser à promouvoir le sport en général dans nos pays respectifs. Je crois que jamais une telle chose n’a eu lieu à la veille d’une rencontre d’une telle importance. Pour ce qui est du match, ça sera un derby, mais l’enjeu est de taille, donc on aura droit à un beau match, et que le meilleur l’emporte.
– Une rencontre devait avoir lieu le 9 février dernier entre les sélections A des deux, pays, mais à la dernière minute elle a été annulée, pourquoi ?
– Effectivement, au début de ce mois, ce match devait avoir lieu, c’est une rencontre qui était prévue chez vous en Algérie, mais on n’a fini par l’annuler sur demande de Mohamed Raouraoua, et ce, pour plusieurs raisons. Mais ce n’est que partie remise, on songe à reprogrammer ce match dès que les conditions seront réunies que ce soit en Tunisie ou en Algérie, on n’a aucun problème.
– N’y avait-il pas possibilité de programmer cette rencontre en France par exemple ?
– Non, ce n’était pas possible, je n’imagine même pas qu’on pouvait la jouer à l’étranger, de surcroît dans un pays où ni l’Algérien ni le Tunisien ne sont les bienvenus. Les autorités françaises n’auraient en aucun cas accepté une telle chose.
– La FAF vous a proposé de vous préparer en Algérie pour ce CHAN, mais vous avez préféré le Maroc, pourquoi ?
– Premièrement, laissez-moi remercier à travers votre journal les responsables de votre football et de votre pays pour cette initiative, si on a refusé cette proposition, c’est uniquement pour ne pas embarrasser le président de la FAF, on savait que la situation sécuritaire en Algérie n’était pas au beau fixe et on a choisi d’aller au Maroc au lieu de causer une quelconque gêne à Raouraoua ou aux autorités algériennes, car mieux vaut de venir dans de meilleures conditions, on venait de sortir d’une révolution, voire d’une vraie guerre, on voulait que nos joueurs soient mis dans des conditions plus confortables, c’est tout.
– Candidat de la zone nord-africaine, Raouraoua postule au CE de la FIFA et le vote aura lieu ce mercredi lors des travaux de la 33e AG de la CAF, quelle est la position de la Tunisie par rapport à ces élections ?
– Il n’y a pas d’autres alternatives que Mohamed Raouraoua, il n’est pas le représentant de l’Algérie seulement dans ces élections, mais aussi de la Tunisie, c’est notre frère et il mérite tout le bonheur du monde, c’est une valeur sûre, et il représentera notre région de la meilleure des façons.
– Confiant par rapport à son élection ?
– Ce poste, il l’aura incha Allah.
– Un mot sur le parcours de la Tunisie dans ce CHAN ?
– Sans hésitation, c’est un bon parcours, jusqu’ici on a déjà joué 4 rencontres, on en a gagné 3 et fait 1 match nul, vous avez vu le bon niveau avec lequel on a joué. Incha Allah, c’est le début d’une longue et belle aventure, avec des jeunes talentueux qui feront parler d’eux à l’avenir.
– Il n’y a toujours pas d’entraîneur à la tête de la barre technique de votre équipe A, qui sera votre prochain sélectionneur ?
– On n’a pas encore décidé, mais dès qu’on rentrera sur Tunis, on commencera à y réfléchir.
– Pouvez-vous nous éclairer davantage, ça sera un étranger ou un coach local ?
– Ça sera un local, et ça se jouera entre Amar Souayeh et Sami Trabelsi. Ce dernier, s’il veut prendre les A, il n’a qu’à être champion ici à Khartoum, il s’imposera à notre fédération.
– Vous voulez donc faire comme l’Algérie, comme Benchikha qui entraîne les deux sélections ?
– Pourquoi pas, on va tenir notre assemblée générale dès qu’on rentrera sur Tunis et on fera le bilan du travail accompli par Trabelsi et ce n’est qu’après ça qu’on décidera.
– Le public maghrébin attend la reprise du championnat tunisien qui est à l’arrêt depuis quelque temps, la rentrée des classes, ça sera pour quand ?
– Bientôt, dès qu’on termine ce tournoi au Soudan, tout redeviendra comme avant.
– Vous avez des garanties sécuritaires ?
– Oui, hamdoullilah.