Ali Haddad réplique à Amar Saâdani : « Le FCE ne présentera pas de candidats aux législatives »

Ali Haddad réplique à Amar Saâdani : « Le FCE ne présentera pas de candidats aux législatives »

«Les membres du FCE qui souhaitent se porter candidats politiques n’ont pas à le faire au nom de l’organisation patronale», prévient le patron de l’Etrhb.

Entre le FLN et le FCE, la saison semble orageuse. Les tirs croisés entre Amar Saâdani et Ali Haddad sont annonciateurs d’un round pour le moins agité dans les semaines à venir et ce d’autant plus que, suite aux déclarations de Saâdani contre «le mélange entre argent et politique», de folles rumeurs sur la participation des pontes du FCE aux prochaines législatives circulent dans les salons feutrés d’Alger. Dans ce sillage, plusieurs observateurs ont interprété les propos du secrétaire général du FLN comme étant un rappel à l’ordre des «patrons» qui commencent à s’ériger en force politique fort influente, surtout en ce qui concerne les questions économiques. En effet, Saâdani voit en cette organisation un adversaire à ne pas négliger et fait tout pour l’éloigner de la scène politique. Or, naturellement, en tant qu’association, le FCE n’est pas habilité à participer à des élections autrement qu’en apportant son soutien à des partis ou à des candidats indépendants. Néanmoins, Ali Haddad a catégoriquement rejeté les supputations de Amar Saâdani en affirmant que son organisation «n’a aucunement l’intention de présenter une liste de candidats aux élections législatives».



M.Haddad précise à cet égard que «les membres du FCE qui désirent se présenter, sont libres de le faire mais sans engager l’organisation». Ce faisant, Ali Haddad ne fait pourtant que rappeler une évidence: le FCE n’étant pas un parti politique, n’a pas le statut requis pour participer à une élection, quelle qu’elle soit. Par contre, en tant qu’organisation patronale, il a toute latitude de soutenir le parti qui répond le plus aux préoccupations de ses membres, de le financer et même de lui proposer des candidats parmi ses cadres. Cette démarche a déjà été adoptée par le patronat à l’occasion des précédentes élections, notamment présidentielles, lorsque le FCE s’est rangé du côté de Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, le FLN qui a exprimé, par la voix de Amar Saâdani, ses craintes de voir les businessmans s’impliquer en politique, est pour le moins rassuré. Mais le manque de nuance dans les propos des deux parties laisse entrevoir une flagrante prise de bec dans les semaines à venir.

LG Algérie