Le patron des patrons algériens a incontestablement pris une belle rangée de galons depuis qu’il est devenu président du FCE. Il a déjà reçu plusieurs ambassadeurs occidentaux.
Rien ne semble arrêter Ali Haddad, ami de Saïd Bouteflika. Il y a eu d’abord dans un premier temps la prise en main du Forum des chefs d’entreprises, donc le contrôle des grosses fortunes algériennes, puis cette information sur le lancement prochain d’un parti politique, en vue sans doutte de propulser un candidat (ou sa candidature) à la présidentielle anticipée. Voilà maintenant que depuis quelque temps Ali Hadad tisse son réseau international. Tout le beau linge qui fréquente les salons feutrés d’Alger toque à sa porte.
Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, nous apprend le Soir d’Algérie, reçoit, aujourd’hui mardi, l’ambassadeur du Qatar, Ibrahim Ben Abdelaziz Mohamed Saleh Essahlaoui. Ce n’est pas le premier diplomate que l’homme d’affaires reçoit un diplomate. Les ambassadeurs des Etats-Unis, d’Espagne, de France, d’Espagne sont déjà passés dans les bureaux du patron du FCE.
Ali Haddad a connu une montée exponentielle depuis l’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir en 1999. La raison ? On lui connaît une grande complicité avec le frère et conseiller du président. Une proximité qui a sans aucun doute contribué dans l’ascension fulgurante de cet homme.

L’homme d’affaires, propriétaire de l’USMA et patron de l’ETRHB, était connu, jusqu’à il y a une vingtaine d’années pour ses chantiers routiers, en Kabylie entre autres, le voilà qu’il se taille, avec Saïd Bouteflika, un destin national. Désormais, il n’est plus question seulement d’interventions dans le domaine des investissements, mais aussi d’investir le champ politique. Et donc de peser directement sur les choix économiques qui seront pris par les prochains mois.
Hamid Arab