Le patron des patrons a envoyé un message fort à la jeunesse algérienne. «Elle a la force et l’intelligence et elle fonce! C’est elle la clé de la relance économique.»
Le président du FCE est satisfait de la charte sur le partenariat public-privé. Il estime même que c’est le meilleur moyen pour une distribution équitable des richesses. «Le principal enjeu de la charte que nous avons signée aujourd’hui est de veiller à ce qu’il y ait une distribution équitable des richesses. Et l’indicateur le plus significatif de l’efficacité des mesures prises dans ce sens est la productivité», a t-il affirmé hier, lors de son intervention à la réunion de la tripartite pour la signature de la charte sur le partenariat sociétaire. Il plaide dans ce sens pour une amélioration des conditions socio-économiques des travailleurs. «Le travail et la compétence doivent être valorisés et récompensés et je suis conscient qu’une telle mesure ne pourrait être raisonnablement envisagée que si nous améliorions la productivité de nos entreprises», a t-il souligné. «C’est donc le meilleur moment pour entamer une ère nouvelle pour notre grand pays. C’est l’ère de l’entreprise» réplique-t-il. Dans ce sens, Haddad qui soutient qu’il n’ y a pas de différence entre le public et le privé, a appelé à accélérer le rythme des réformes. «Je ne serais pleinement satisfait que si nous prenions, dans cet exercice de concertation, des engagements que nous serons en mesure de tenir de manière très pragmatique et concrète dans les semaines, voire dans les jours à venir. Il est, en effet, important que nous tenions compte du facteur temps», a t-il lancé comme «SOS». Le président du FCE. estime en outre que le fossé se creuse avec les pays développés et même avec certains pays en développement. «Notre pays recule dans le classement Doing Business. La fracture numérique est telle qu’il nous faudra mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard», constate t-il amèrement. «Plus que jamais nous devons prendre conscience collectivement que notre société est anesthésiée par la rente et que nous avons le plus grand besoin d’un consensus national pour en sortir», met-il en évidence. Pour gagner la bataille de sauvetage de l’économie nationale le patron des patrons mise sur la diaspora algérienne. «Nous considérons que la diaspora algérienne établie à l’étranger est une richesse inespérée pour l’Algérie. Notre diaspora évolue dans un système d’économie de marché, dont elle maîtrise les codes et les règles. Un potentiel économique et scientifique de centaines de milliers de chefs d’entreprise et hauts cadres y sont installés. N’est-ce pas là en effet une immense richesse?», a t-il soutenu.
«Le besoin de notre économie en matière de transfert de technologie, de savoir-faire, et de management, nous commande d’aménager des conditions plus attractives pour les Algériens établis à l’étranger, qui souhaitent apporter leur contribution à l’édification nationale», a t-il argumenté. «Nous devons nous atteler à organiser notre diaspora à travers des réseaux de cadres, de chercheurs, d’entrepreneurs et au-
tres professionnels expatriés, pour en faire des vecteurs efficaces de transfert de savoir-faire vers notre pays. Pour cela, nous préconisons de nous atteler à concevoir un grand programme national qui prendrait en compte cette nécessité», a insisté un Ali Haddad qui semble beaucoup miser sur nos compatriotes installés à l’étranger.

Néanmoins, pour le président du FCE, le plus grand trésor du pays c’est incontestablement sa jeunesse à laquelle il a envoyé un message fort. «La jeunesse algérienne a prouvé et démontré qu’elle a cette formidable capacité créative de sortir de la trappe dans laquelle la dépendance au pétrole nous a trop longtemps enfermés. Elle a la force et l’intelligence et elle fonce!», assure-t-il au Premier ministre, Ahmed Ouyahia. «J’ai discuté avec des jeunes formidables pour lesquels l’innovation n’est pas un vain mot. J’ai été épaté par leurs connaissances, leurs projets et leur enthousiasme», a t-il rétorqué. «Je n’ai aucun doute sur le fait que c’est eux qui porteront la relance économique de l’Algérie», se réjouit-il.
«C’est eux qui feront de notre pays, une nation émergente. Mais, ils ont besoin d’être guidés, orientés, soutenus. Ils ont besoin aussi qu’on leur fasse confiance. Alors, faisons confiance à nos jeunes, faisons confiance à leur génie», conclut-il avec beaucoup d’espoir…
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