Pour le président de Ahd 54, la réouverture du procès de Khalifa n’a aucun sens. Il estime que tant que des ministres et de hauts responsables ne sont pas cités, le procès sera identique au précédent.
Ali Fouzi Rebaïne émet des doutes quant à la justice et à l’application de la loi. «La justice n’est pas indépendante. La preuve : même les juges entrent dans les mouvements de protestation pour exiger l’application de la loi», a-t-il dit hier, à Alger. Evoquant l’affaire Khalifa, il affirme qu’en l’absence de l’accusé principal, ce procès n’a aucun sens. Pour lui, c’est toujours les lampistes qui payent. Le président de Ahd 54 est revenu sur le Forum social mondial, tenu en Tunisie, il y a une semaine. Il a ainsi dénoncé le refoulement des Algériens aux frontières algéro- tunisiennes. «Invités officiellement par les organisateurs, 96 Algériens militants des droits de l’Homme ou issus du mouvement associatif et des syndicats ont été empêchés par la police des frontières algériennes», précise-t-il. Quant aux manifestations des jeunes chômeurs dans les wilayas du sud du pays, l’intervenant estime qu’ils doivent poursuivre leur mouvement, car dit-il, «leurs revendications sont légitimes». S’agissant de la loi sur l’audiovisuel, Rebaïne dira que la liberté de la presse et des organes de presse permettra de montrer les «faiblesses et l’incompétence des gouvernants ». Il affiche ainsi, son soutien à une presse libre et indépendante et appelle à ce que l’audiovisuel soit «arraché de la main du pouvoir». Par ailleurs, il n’a pas manqué de dénoncer l’utilisation du match de football entre le Mouloudia d’Alger et le CS Constantine pour «faire la promotion du 4e mandat de Bouteflika, et ce, en direct sur la télévision nationale», dit-il.
R. N.
