Ali Fewzi Rebaïne exprime ses doutes,«Les prochaines élections ne seront pas transparentes»

Ali Fewzi Rebaïne exprime ses doutes,«Les prochaines élections ne seront pas transparentes»

«Si la loi s’applique à tous, qu’ils l’appliquent sur tous les dossiers de demandes d’agrément»

Le président de AHD54 a réitéré la vieille revendication de sa formation concernant la surveillance des élections par des observateurs internationaux.

Le président du parti AHD54, Ali Fewzi Rebaïne, ne croit pas au bien-fondé des intentions du pouvoir quant à sa volonté politique des réformes. D’ores et déjà, il exprime ses doutes sur le déroulement des échéances électorales de 2012. «Les prochaines élections législatives et municipales de 2012 ne seront pas transparentes», a-t-il lancé, hier, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son parti à Alger.M. Rebaïne semble manifestement fonder ses soupçons sur une prochaine fraude électorale et cela pour deux raisons. Il soulignera d’une part que l’Union européenne a exprimé sa disponibilité à aider l’Algérie à superviser les prochaines échéances électorales dans le but d’assurer leurs crédibilité et transparence. Or, Ali Fewzi Rébaïne qui a indiqué que le pouvoir algérien n’a pas encore répondu à cette proposition (?), estime que ce retard est un indice que ces élections «ne seront pas transparentes». A ce titre, le conférencier a évoqué le cas de la Tunisie dont les élections du 23 octobre dernier étaient massivement contrôlées par les observateurs internationaux. D’autre part, le président de AHD54 a réitéré la vieille revendication de sa formation ayant trait à la surveillance des élections par des observateurs internationaux. Ensuite, l’orateur a disserté sur la suppression de l’ex-article 93 du projet de loi électorale qui obligeait les ministres désireux de participer aux élections législatives de démissionner trois mois avant l’échéance. Pour lui, les ministres ne sont à leurs postes que pour profiter des privilèges. D’ailleurs, explique-t-il peu après, les concernés n’ont pas fait de déclaration sur le patrimoine. Après ce réquisitoire, M. Rebaïne tire la conclusion, qui pour, lui est sans appel: «Les responsables ont peur d’une élection libre et transparente car, même dans leurs propres quartiers, ils ne vont pas l’emporter.» De plus, le réquisitoire de l’ex-candidat à la présidentielle de 2009 ne s’arrête pas là. Il poursuit en stigmatisant le projet de loi électorale et la déclaration du ministre de l’Intérieur selon laquelle seuls quatre nouveaux partis politiques seront agréés. «Pourquoi uniquement quatre partis? Si la loi s’applique à tous, qu’ils l’appliquent sur tous les dossiers de demandes d’agrément», a-t-il plaidé avant d’accuser le pouvoir de vouloir recycler sa clientèle.«On en a assez du recyclage politique», a-t-il pesté. Concernant le nomadisme politique consacré par les députés, le conférencier a estimé que cette question est une affaire interne des partis et qui relève de la discipline partisane.

L’orateur a fait remarquer, en outre, que la scène politique nationale est en train de se reconfigurer.

Les partis de l’Alliance présidentielle n’ont plus la même voix et les députés ne sont plus comme un seul homme quand l’Exécutif leur envoie ses textes. Les candidatures à l’élection présidentielle ne sont plus un tabou et les comités de soutien commencent à graviter autour des partis qui souhaiteraient participer à la présidentielle de 2014.

Ali Fewzi Rebaine demande aux responsables d’organiser des élections transparentes et de laisser le peuple choisir librement ses représentants. Il leur demande également une élection présidentielle anticipée, de faire la lumière sur l’affaire Khalifa et de renvoyer les membres de la famille El Gueddafi. Le président de AHD54 a annoncé, par ailleurs, la tenue d’un congrès extraordinaire de sa formation les 18 et 19 novembre en cours à Zéralda (Alger