Le candidat à la présidentielle, Ali-Fawzi Rebaïne, a critiqué ceux qui lui reprochent de ne pas avoir un programme économique et politique à proposer dans le cadre de la campagne électorale. Durant une demi-heure, il s’est échiné à démontrer le contraire devant les militants de son parti et la population de la commune de Chekfa (Jijel).
Dans un meeting organisé au centre culturel de la ville, M. Rebaïne a longuement abordé le volet socioéconomique en donnant sa vision pour faire sortir le pays de la politique « basée sur l’économie de bazar et de l’import-import ».
Il propose de réhabiliter l’économie nationale par la mise en place d’un conseil économique. En outre, il a promis de rendre sa place à l’Université algérienne dans la sphère économique, en développant les pôles de recherche et d’excellence, ainsi que la promotion des compétences nationales. Il a estimé que l’intégration et l’interaction entre la formation et le monde économique dans les domaines de la technologie et de la recherche « doivent garantir le développement de pôles de recherche d’excellence reconnus mondialement ». Il s’agit, pour lui, de hisser l’Université algérienne à la hauteur des enjeux économiques internationaux par l’injection de capitaux encourageant la recherche-développement et la production de brevets à haute valeur ajoutée.
Il n’a pas manqué, dans le même cadre, d’évoquer le secteur de l’éducation nationale, s’engageant à ouvrir les débats avec tous les partenaires sociaux pour trouver des solutions adéquates, satisfaisant les uns et les autres avant le début de chaque rentrée scolaire. Soulignant, en outre, l’importance et le rôle que peut jouer la société civile sur le terrain, Rebaïne a plaidé pour son renforcement afin de surveiller, a-t-il expliqué, l’administration, notamment à travers le redéploiement des associations.
Il est revenu également sur la nécessité d’un nouveau découpage administratif, touchant les wilayas et les daïras dans le but de rapprocher l’administration du citoyen. Ali-Fawzi Rebaïne a également rappelé l’urgence d’une révision de la Constitution, de la réforme de la justice, du Conseil constitutionnel ainsi que de l’instauration d’un Etat de droit et de justice. Après son meeting, le leader du parti AHD54 a opté pour une campagne de proximité dans quatre communes de la wilaya de Jijel. Le candidat s’est dit convaincu que son parti constitue une alternative politique.
M. B.