Le candidat malheureux à la «candidature»de l’élection présidentielle de 2014, Ali Benouari, est apparu serein mais en colère après son élimination de la présidentielle de 2014.
L’ancien ministre des Finances sous Ghozali a sévèrement critiqué la décision du Conseil constitutionnel, hier, lors d’une conférence de presse organisée au siège de sa permanence électorale au boulevard Krim-Belkacem.
Non retenu parmi les six candidats officiels de la présidentielle du 17 avril, Ali Benouari a affirmé avoir déposé 63.000 signatures d’électeurs, mais que le Conseil a reconnu n’avoir reçu que 53.000 signatures et n’a validé que 23.000 signatures.
Malgré ce résultat, décevant à ses yeux, Ali Benouari ne compte pas déposer de recours estimant qu’il n’y a aucun moyen de vérifier l’authenticité de ses résultats et affirme que le Conseil constitutionnel a pris une décision lourde de conséquences, confirmant ce que la rumeur publique annonçait, avant même le dépôt des candidatures et qui tend à prouver qu’aucun motif sérieux ne saurait être avancé à l’appui du rejet des candidatures non retenues. Pour lui, cette rumeur établissait que seules six à sept candidatures seront retenues et avançait même les noms des heureux élus.

Benouari a tenu à exprimer ses regrets de ne plus pouvoir utiliser le cadre de la campagne électorale pour exposer sa vision sur la situation du pays et présenter les solutions pour bâtir une société prospère, plus juste et plus libre. Suite à ce résultat, l’ex-candidat à la candidature entend poursuivre son combat politique pour une rupture radicale avec l’ancien système et la construction d’une république libérale, sociale et parlementaire, en lançant prochainement un parti politique. Il maintient que les cinq années qui viennent seront déterminantes pour l’avenir du pays et que l’échéance de 2014 pour sortir de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, fera perdre à l’Algérie 1000 milliards de dollars qui auront été dépensés pour produire la plus grande faillite qu’une nation ait jamais enregistrée en un laps de temps aussi court (20 ans). Interrogé sur sa future orientation politique, M.Benouari a déclaré qu’il ne va s’allier à aucun candidat pour le moment et qu’il doit étudier leur programme pour proposer une alliance. Benouari ne s’est proposé ni pour le boycott ni pour le soutien de Benflis ou Bouteflika. A une question sur son éventuelle participation dans le futur gouvernement, l’ex-candidat qui s’est montré très critique envers le pouvoir, ne ferme pas la porte aux propositions, mais ne souhaite pas servir d’alibi au système. «Je ne rejetterais pas de proposition de poste, mais je ne vais pas accepter un poste de Premier ministre si le système n’est pas changé», donnant l’exemple de l’Iran qui avait changé de Premier ministre du temps du Shah. Il a sévèrement critiqué durant son intervention, la gestion du gouvernement et affirme que si celle-ci continue elle pourrait engendrer une faillite de l’Algérie à l’horizon 2019.
Questionné sur les chances de Benflis pour gagner l’élection présidentielle, Benouari a affirmé que celui-ci ne gagnera pas la présidentielle, car la fraude a déjà commencé.
A propos de l’opposition, Benouari a sévèrement critiqué Mme Louisa Hanoune estimant qu’elle n’est pas réellement une véritable opposante. «Louisa Hanoune est un alibi du système, elle critique parfois le pouvoir que pour se rendre crédible». Même critique sévère prononcée contre les membres du FCE, qui ont soutenu le 4e mandat de Bouteflika.
L’ex-candidat Benouari n’a pas été tendre également envers Ouyahia, qu’il a accusé d’avoir échoué dans la gestion du gouvernement et en politique.
Enfin, M.Benouari a répondu à la déclaration du Quai d’Orsay sur la position de la France sur la présidentielle algérienne, en déclarant: «Qu’elle s’occupe de ses problèmes!».