Le candidat à la présidentielle 2014, Ali Benouari a soutenu, mardi, que son programme électoral est axé sur un “régime libéral” et une libéralisation du taux de change afin qu’un dinar soit égal à un euro.
L’ex-ministre du Trésor, qui dévoilait son programme électoral à Paris( France), a estimé que “2014, c’est l’année de la dernière chance” car “rien ne marche en Algérie” à l’exception aujourd’hui du pétrole.
Le financier algéro-suisse, qui avait annoncé sa candidature en juillet à Genève, est allé jusqu’à prédire qu’”en 2019, nous n’aurons plus rien à exporter” en raison de la consommation intérieure exponentielle et “si le pétrole cessait de couler à flot, si les prix du pétrole s’effondraient de moitié, ce serait la famine”.
Ali Benouari veut “pouvoir parler liberté” aux algériens, “quelque chose qu’ils n’ont pas l’habitude d’entendre” dans un pays où “la fraude électorale s’est durablement implantée” depuis l’époque coloniale.
Pour le candidat à la présidentielle de l’année prochaine, “le problème numéro un de la société algérienne est l’étouffement des libertés : de conscience, de croire ou de ne pas croire, de commerce, des changes”.
“Brider la monnaie, c’est brider les citoyens. Si un algérien vivant en Algérie veut acheter une petite PME à Marseille dans le sud de la France, il lui faut une autorisation pour changer son argent”, déplore Benouari.Aujourd’hui, une centaine de dinars équivaut à un euro, l’objectif est “un dinar = un euro”, précise-t-il.
Il voudrait aussi que l’Algérie se dote rapidement d’un scrutin à la proportionnelle et évolue vers un régime parlementaire, avec l’élection d’une assemblée constituante, mais pas avant 2016 pour éviter “un scénario à la tunisienne ou à la libyenne”.