Le bras de fer entre le ministère des affaires religieuses et des wakfs et Ali Ben Hadj, le deuxième homme de l’ex « Front Islamique du Salut » a atteint son sommet. Le ministère a menacé d’introduire une action en justice contre Ali Ben Hadj qu’il accuse de tentative de reprendre le monopole sur les mosquées de la région est de la capitale.
Par ailleurs, Ali Ben Hadj s’est défendu en disant : « j’ai le droit de m’adresser aux gens dans les maisons de Dieu ». Les mouvements de Ali Ben Hadj dans les mosquées, gênent les autorités, qui sont dérangées par le fait qu’Ali Ben Hadj aborde des dossiers tels que celui de la position de l’Algérie vis-à-vis d’Al-aqsa et ses critiques contre le régime en place ainsi que la situation politique et sociale en Algérie. La présence d’Ali Ben Hadj dans les mosquées est trop remarquée et le ministère des Affaires Religieuses croit qu’il viole le règlement intérieur des mosquées.
Interrogé sur ses réactions, le ministre Ghlamallah a répondu que Ali Ben Hadj n’est pas un Imam et que tout le monde sait que, dorénavant, celui qui n’a pas le statut d’un imam et quelque soit son poids et sa valeur chez les fidèles, sera interdit de prêcher, y compris cette personne. Nous avons chargé tous les imams d’introduire une action en justice contre quiconque viole la mosquée qui est sous sa responsabilité.
Le ministère des Affaires Religieuses a, effectivement, appelé les Imams des mosquées à informer immédiatement les autorités, dans le cas où Ali Ben Hadj s’adresserait aux fidèles. Ce qui rend les choses plus difficiles pour le ministère, c’est que Ali Ben Hadj est accompagné d’une soit disant « commission médiatique », qui enregistre ses prêches et qui les diffuse sur Internet. Ali Ben Hadj est dernièrement apparu dans une mosquée à Kouba pour inciter les Imams à ne pas prier pour le président Bouteflika dont il critique la manière avec laquelle il est arrivé au pouvoir.
Quelques observateurs ont constaté qu’Ali Ben Hadj maintient le même style et les mêmes sujets dans ses prêches et qu’il accuse généralement l’institution militaire de « monopoliser l’Etat ». Il a, avant cela, incité les citoyens à ne pas régler les factures de l’électricité suite aux coupures permanentes qui ont été enregistrées l’été dernier ». Ali Ben Hadj ne semblait pas inquiet quand un imam d’une mosquée l’a informé qu’il était interdit d’accès à la tribune de la mosquée et qu’il sera poursuivi en justice. Il lui a, tout simplement, répondu qu’il bénéficie de tous ses droits civiques et politiques.
Il est à rappeler que Ali Ben Hadj a été arrêté, à plusieurs reprises, l’an dernier, pour plusieurs affaires, la dernière pour avoir participé à des manifestations de soutien à « Gaza », où il a été accusé, lui et certains de ses amis, d’avoir saisi cette occasion pour semer la désordre entre les citoyens et d’appeler à la rébellion. Il est également poursuivi en justice pour humiliation d’un magistrat lors d’une audience après qu’il l’ait qualifié de menteur.
Par A. Kedadra/ synthèse de S. A