ALGER – Le candidat indépendant Ali Benflis, qui tente pour la seconde fois de présider aux destinées de l’Algérie, préconise de consacrer une société des libertés à travers un ensemble de mesures et de dispositions pour lesquelles il a plaidé tout au long de la campagne électorale, sous le slogan « Ensemble pour une société des libertés ».
M. Benflis, né le 08 septembre 1944 à Batna, marié et père de quatre enfants, a entamé sa carrière dans le secteur de la magistrature où il a eu à assumer plusieurs fonctions comme procureur de la République de Batna et procureur général près la cour de Constantine, en sus des responsabilités exercées au sein du ministère de la Justice.
A partir de 1974, Ali Benflis quitte le corps de la magistrature pour rejoindre celui des avocats et neuf années plus tard, il sera élu bâtonnier de la région Est, et en 1987 bâtonnier de la région de Batna.
Durant ce parcours, maître Benflis se distingue par son combat pour les libertés et la défense des droits de l’homme, en apportant sa contribution à plusieurs militants et en créant, en compagnie d’autres militants, la Ligue algérienne des droits de l’Homme.
L’année 1988 constitue un tournant dans sa carrière puisqu’elle est le début d’une ascension dans le circuit institutionnel notamment dans des hautes fonctions de l’Etat. Ainsi, il a été désigné en qualité de ministre de la Justice dans le gouvernement du défunt Kasdi Merbah, mission qu’il a assumée successivement dans les deux gouvernements suivants. Cependant, Ali Benflis rend le tablier en juillet 1991, et quitte le gouvernement.
Avant d’être appelé à l’occasion de l’élection présidentielle de 1999, pour diriger la campagne électorale d’Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis a siégé à l’hémicycle Zirout Youcef, représentant le parti du Front de libération nationale (FLN), à la faveur des élections législatives pluralistes de 1997, ce qui lui permettra également d’être désigné par ses pairs, membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale.
A l’issue du scrutin présidentiel de 1999, il fut successivement nommé secrétaire général puis directeur de cabinet à la présidence de la République.
En août 2000, il devient chef du gouvernement et, enfin, secrétaire général du parti FLN en septembre.
Cet amoureux des envolées lyriques de la diva de la chanson arabe Oum Keltoum, de la poésie universel et passionné d’histoire, a choisi de s’éclipser de la scène politique en 2004 et publique pour se consacrer à l’écriture.
Deux ouvrages verront le jour sous sa signature: le premier consacré à son père et son frère enlevés puis torturés à mort en 1957 par l’armée coloniale et à neuf chouhada (martyrs) membres de sa famille, alors que son second ouvrage a été dédié à certains de ses enseignants « en signe de reconnaissance et de gratitude », comme il l’a répété lors de plusieurs de ses meetings de campagne électorale.
Se revendiquant de l’école d’Ibn Badis, prônant une société des droits et ambitionnant de bénéficier de la faveur des électeurs, Ali Benflis dit s’abreuver du parcours militant des aînés pour « faire revivre la déclaration de Novembre à travers son projet de renouveau national ».