A sept mois de l’élection présidentielle d’avril 2014, qui agite actuellement le landerneau politique national, c’est toujours le flou s’agissant des futurs candidats. Il va sans dire que le cas du président Bouteflika, qui n’est plus maitre de son destin, à cause de sa maladie, est en grande partie responsable de cet état de fait, pour le moins paradoxal, alors que dans les démocraties majeures les noms des candidats sont généralement connus des années avant l’échéance. Jusqu’à quand cet attentisme va-t-il encore durer ? Pas pour longtemps, visiblement.
Ali Benflis entend sortir du bois prochainement pour annoncer sa candidature. C’est du moins le sens des confidences de Aziz Rahabi, ex ministre de la communication, rapportées aujourd’hui par le quotidien EChourouk.
« Ali Benflis est résolu à se présenter à la présidentielle de 2014 quelque soit l’identité des futurs candidats, y compris le président Bouteflika », a ajouté Rahabi qui se trouve actuellement à la tête d’un front opposé au projet de révision constitutionnelle.
Pour rappel, en avril 213, Ali Benflis avait confié à son entourage qu’il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle si Bouteflika décidait de rempiler.
A en croire encore les confidences de Rahabi, qui a récemment rendu visite à Benflis dans son bureau à la cité Chaâbani, au Val d’Hydra, ce dernier a choisi la date symbolique du 1er novembre pour officialiser sa candidature, au moment où ses soutiens s’activent à la préparation de ce rendez-vous.
La démarche est d’autant plus vraisemblable que l’ex chef du Gouvernement avait fait une apparition qui n’est pas passée inaperçue. C’était à l’occasion de hommage rendu samedi passé par le bâtonnat d’Alger au premier ministre algérien de la Justice , maitre Amar Bentoumi.
Pressé par les journalistes, Ali Benflis avait promis qu’il prendrait bientôt la parole et qu’il ferait bientôt une “importante déclaration”. Est-ce pour annoncer donc sa candidature ?
Ali Benflis peut-t-il compter sur le soutien du FLN où il compte de nombreux amis qui n’attendent qu’un signal de sa part pour afficher leur appui à sa candidature. Et le fait que le système ait réussi à bombarder Amar Saâdani à la tête du parti ne signifie pas, selon les soutiens de Benflis, que l’ex parti unique, appareil et base militante “soient acquis” au projet du pouvoir actuel.
Mais Benflis est crédité d’autres soutiens politiques, en dehors du FLN. Des partis et des personnalités nationales n’attendent, croyons-nous savoir, que l’annonce de la candidature de Benflis pour lui apporter leur onction, en ce qu’il “représente une alternative crédible et vivement souhaitée pour tourner la page des trois mandats de Bouteflika” selon l’un de ses supporters qui a requis l’anonymat.