Ali Benflis répond à Sellal «L’ANP a exprimé sa neutralité»

Ali Benflis répond à Sellal «L’ANP a exprimé sa neutralité»

C’est vers 18H00 que le candidat Ali Bnflis a fait son entrée à la salle du complexe sportif de Rouiba pour y animer le dernier meeting en cette fin de campagne électorale.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le candidat n’a pas eu la langue dans la poche. Joignant le geste et la parole, Ali Benflis répondra à ses détracteurs en les accusant d’avoir « instrumentalisé l’administration ». « Je sais que vous avez usé d’intimidations lors de la collecte des signatures », dira-t-il à ses partisans chauffés à blanc.

Il dira que les représentants d’un candidat ont été « pris de panique » voyant que « j’ai fais salle archicomble là où j’ai été ». Cette panique, explique Benflis, les a conduits à proférer les pires accusations contre lui. »Parce qu’il veulent garder le monopole d’un pouvoir putréfié, corrompu ». Et d’ajouter : « il gèrent les affaires de l’Etat avec des insultes et invectives. Ce qui n’est pas dans ma culture ni dans mon éducation. »

S’adressant de nouveau aux agents de l’Etat, de la plus petite à la grande échelle, il fera appel à leur conscience et à leur sens de responsabilité. Tout en précisant qu’il comprend leur crainte de perdre leur poste. Aux préposés des centres et bureaux de vote, il leur rappellera qu’ils ont prêté serment par lequel ils s’engagent à veiller à la transparence des élections et veiller sur les urnes.

Il s’en prendra ensuite à Sellal qui avait affirmé ce matin à l’adresse de ceux qui veulent sortir dans la rue le 17 avril que « nous avons une armée », en lui rappelant que l’ANP a déjà exprimé sa position quant à la neutralité des élections. « Ils veulent impliquer l’armée dans des futilités poiticiennes. Les masques sont tombés. » Il précisera que « l’ANP a une direction et personne n’a le droit de parler en son nom et encore moins l’instrumentaliser. Dès lors qu’elle s’est engagée à protéger la démocratie ».

Pour Ali Benflis, préserver la stabilité du pays ne doit « pas cacher la nature d’un régime corrompu ». Et d’ajouter «Je compte parmi les fervents défenseurs de la stabilité du pays. Critiquant ce qu’il a appelé « les agitations du gouvernement qui ne cesse de dire qu’il y a eu des réalisations, dont l’AADL, Benflis dira : « L’AADL c’est moi. C’est moi qui ai décidé, avec des cadres de l’Etat d’instituer cette formule en 2001. Cela, pour l’histoire. »

L’ex-chef du gouvernement répètera encore une fois qu’il ne se taira pas si les élections sont truquées. « La fraude est une ligne rouge à ne pas dépasser et ceux qui frauderont en assumeront l’entière responsabilité ».

Faouzia Ababsa