Le candidat Ali Beflis, a changé de registre lors de son déplacement électoral à M’sila. Dans cette wilaya, il a choisi de parler de son projet de promouvoir l’internet dans la gouvernance de l’administration publique « pour faciliter la gestion des affaires de l’état et vie des citoyens ».
« Dans le cas où vous décideriez de m’élire, je mettrai en place un système de gestion électronique des affaires de l’État et des citoyens, qui pourront retirer leurs documents d’état civil depuis leur domicile, et leur faciliter les différentes procédures », s’est –il engagé à la salle omnisports de la ville, au onzième jour de campagne électorale.
Le candidat a détaillé quelque peu son projet en indiquant qu’il se fera en deux étapes. la première, dès la mise en place d’un gouvernement de coalition, par la mise en place du »plan national numérique », et la seconde, qui durera plus longtemps, consiste dans le projet »de gouvernement électronique », le but , selon lui , est de chercher à en finir avec la bureaucrate et la mauvaise gestion qui »paralysent » le fonctionnement des institutions à tous les niveaux.
La e-Gouvernance semble être un axe majeur dans le programme présidentiel de Benflis, loin de ce qu’il qualifie de « solution conjoncturelles et de « circonstance ». Un « organisme indépendant » composé d’experts et de spécialistes en sera chargé avec pour mission « l’évaluation des politiques publiques ».
Benflis ajoute encore, en déclinant son programme, que son projet « de renouveau national » comporte des spécificités pour chaque wilaya. Une manière de récupérer ce vieux serpent de mer du débat politique qu’est l’idée de « régionalisation ». Pour la capitale du Hodna, il s’agit, entre autres, de soutenir l’agriculture, vocation initiale de la région, mettre en place des infrastructures de la santé dont un centre de lutte contre le cancer et aussi la construction de quatre barrages, a-t-il précisé.
Ali Benflis s’est engagé à solutionner le problème des terres dites »archs » et celui de l’exploitation des terres agricoles, pour éviter les éventuels conflits qu’ils peuvent susciter. De son avis,l’Etat algérien, qui a fait des tentatives depuis 1962, »a réussi dans certains cas et a échoué dans d’autres », mais maintenant le peuple aspire au changement, « un changement pacifique qui intervient par l’instauration d’un Etat démocratique émanant des urnes ».