Ali Benflis : les fuites des sujets du Bac traduisent la déliquescence de l’Etat

Ali Benflis : les fuites des sujets du Bac traduisent la déliquescence de l’Etat

Le bureau politique du parti d’Ali Benflis a rendu public samedi un communiqué dans lequel il commente la situation politique et économique du pays. Au sujet du scandale du Bac, qui vient alourdir encore le climat général, Benflis n’y va pas par quatre chemins : ces fuites mettent au grand jour « la déliquescence de l’Etat et la perte de son autorité », conséquence analyse-t-il de la « vacance du pouvoir » et l’exercice de ce dernier par « des forces extraconstitutionnels. »

Talai Al Houriat s’arrêtera aussi dans son communiqué sur l’obligation de réserve imposée désormais aux hauts gradés en retraire de l’Armée. Pour ce parti, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une « privation à vie des droits civiques et politiques ». La décision annoncée lors du dernier Conseil de sinistres, poursuit le communiqué du parti de Benflis « constitue des sanctions pénales infamantes que seules peuvent prononcer des instances judiciaires pour des délits ou crimes d’une extrême gravité ».

En parlant de la situation politique, marquée, selon lui par « l’exacerbation des tensions, des conflits entre forces extraconstitutionnelles ayant pris en otage les centres de décisions nationales », le parti de Benflis en dresse un sombre constat, considérant qu’ à la source de cette situation il y a « la vacance du pouvoir ».

Et c’est encore cette vacance qui serait « la cause directe de l’incapacité dans laquelle se trouvent les institutions républicaines, notamment le gouvernement et le Parlement, ainsi que l’ensemble de l’administration publique d’assumer pleinement leurs prérogatives constitutionnelles à un moment où le pays fait face aux menaces et aux défis les plus périlleux pour la pérennité de l’Etat national, pour la cohésion de la Nation et pour la stabilité et la prospérité de la société ».

Le bureau politique de Talai El Houriat pointe également l’incapacité du gouvernement en place à apporter des réponses idoines aux conséquences de la crise économique, lui reprochant son « approche strictement comptable » qui réduit cette crise à des problèmes budgétaires.