Le pouvoir a, encore une fois, choisi la répression au dialogue face à un mouvement pacifique de jeunes militants des droits des chômeurs de Laghouat qui ont organisé un sit-in devant le tribunal de la ville pour dénoncer la poursuite arbitraire à l’encontre de l’un des leurs.
Ce geste de solidarité, somme toute naturel, a été sanctionné, de manière expéditive, hors la présence de leurs avocats, et donc, en violation du droit à la défense, par une condamnation à la prison ferme de huit militants du Conseil national des droits des chômeurs.
Ces jeunes militants d’un mouvement qui revendique pacifiquement un droit constitutionnel, le droit au travail, méritent notre soutien et notre entière solidarité.
Cette lourdeur de la main du pouvoir politique pour réprimer la moindre expression d’opinion divergente ou de revendications aussi légitimes soient-elles, contraste avec le silence observé face aux crimes des véritables ennemis de la Nation que sont les bénéficiaires impunis de la grande criminalité financière.
Le pouvoir politique, pris dans sa logique autoritaire, persiste dans son approche répressive et arbitraire face aux mouvements sociaux et ne semble pas avoir compris qu’il doit désormais tenir compte de l’éveil de la conscience citoyenne, à travers tout le pays, et dont les manifestations d’In-Salah sont la parfaite démonstration.
En persistant dans sa volonté de réprimer toute manifestation en violation du droit constitutionnel de manifestation pacifique et dans son attitude hermétique aux attentes légitimes de la société, le pouvoir met en danger la paix sociale et la cohésion nationale.
Ali Benflis