Ali Benflis : « J’ai été élu à plus de 50% »

Ali Benflis : « J’ai été élu à plus de 50% »

L’ébullition liée à la présidentielle passée, Ali Benflis a décidé de se radicaliser et d’assumer désormais sa position de vainqueur contrarié. Depuis deux jours le candidat arrivé en deuxième position utilise la presse algérienne et étrangère comme tribune notamment pour revendiquer sa victoire.

”C’est moi qui ai été élu dans cette affaire. À plus de 50 % », assume désormais Ali Benflis. Dans une interview accordée au magazine Le Point et publiée dimanche 20 avril, Ali Benflis estime qu’il est le vainqueur de cette élection dans laquelle il a remporté 12 % des suffrages exprimés. Pour lui tout n’est que machination politique et falsification de chiffres. « Et on m’indique que j’ai obtenu 12 % ? C’est une honte ! Vous savez, il y a eu un viol constitutionnel, puis un viol de la volonté populaire le jour de l’élection. Je ne reconnais pas les résultats », a-t-il encore rappelé, lui qui avait qualifié le jour de l’élection cette présidentielle de « crime contre la nation ».

La raison est simple pour le candidat malheureux. »Lorsqu’il a appris qu’il allait perdre l’élection, le président a pris l’administration et les grands services de l’État en otages. C’est lui qui a réparti les taux pour chaque candidat. C’est lui qui s’est auto-attribué le taux de plus de 80 %. J’assume tout ce que je dis », affirme Ali Benflis dans cette interview.

La veille il s’était confié à KBC TV, interview dans laquelle il était sûr que «les autorités qui ont géré ces élections savent très bien que Bouteflika n’a pas gagné et que ces résultats sont une violation d’un droit élémentaire des citoyens algériens ».

Ces sorties médiatiques surprennent car elles arrivent tardivement. Ali Benflis qui a ajouté “Je n’ai pas annoncé mon succès avant la proclamation des résultats car j’estimais que ce n’était pas ce qu’il fallait faire, tout simplement. Mais je sais que j’ai gagné l’élection, et je sais qu’ils l’ont perdue. Le gagnant, c’est le pouvoir absolu et rien d’autre”

Y.Selmi