Après avoir été dans l’incapacité d’être reçus par les services du ministère de l’Intérieur le 11 novembre dernier pour déposer le dossier constitutif du parti de Ali Benflis, les membres fondateurs sont revenus aujourd’hui à la charge. En effet, les services des libertés publiques les ont informés qu’ils étaient prêts à les recevoir aujourd’hui 21 décembre pour accepter de traiter le dossier.
Dans un communiqué transmis à notre rédaction, les représentants de l’ex-chef du gouvernement et des 287 autres membres fondateurs, indiquent qu’ils ont procédé au dépôt du dossier constitutif du parti « Talaia El Houriat » (les avant-gardes des libertés). Ils précisent que les 288 membres fondateurs représentent l’ensemble des 48 wilayas du pays. « Dans l’esprit rassembleur et inclusif qui préside à sa création, ce parti comprend des représentants de toutes les catégories sociales, de même de toute la diversité des activités socioprofessionnelles », lit-on dans le communiqué. Ils précisent que l’administration concernée au niveau du ministère de l’Intérieur s’était engagée « à transmettre aux représentants des membres fondateurs le récépissé de dépôt dans le cours de la journée, conformément à la loi organique sur les partis politiques. »
Les rédacteurs du document expliquent par ailleurs que « la vérification contradictoire qui a eu lieu à cette occasion, a établi que le dossier déposé est en tout point conforme à la législation en vigueur.
C’est donc six mois après s’être vu émettre certaines observations par le ministère de l’Intérieur, que l’ex-candidat aux dernières présidentielles a été invité de se présenter aux services compétents du département de M. Belaïz pour y déposer le dossier constitutif. Tout en lui précisant qu’il disposait d’une année pour la tenue de son congrès, conformément à la nouvelle loi sur les partis promulguée en 2012.
Hier, Ali Benflis avait indiqué dans un communiqué que la création d’un parti politique est un droit constitutionnel et inaliénable. Il explique que « lors de la première tentative de dépôt du dossier, l’administration compétente avait formulé deux observations. La première portait sur la dénomination du parti et la seconde sur la forme – individuelle et non collective – de l’engagement des membres fondateurs à respecter la Constitution et les lois, d’une part, et à réunir le congrès constitutif dans un délai d’un an à partir de la date de son autorisation, d’autre part.» «La conviction des membres fondateurs, indique le communiqué de la permanence de Ali Benflis, a été et demeure que ces deux observations, de fait pour l’une et de droit pour l’autre, sont sans fondement.»
Rappelons qu’après son échec aux présidentielles, Ali Benflis s’était engagé à ne pas faire comme en 2004. Cela veut dire qu’il n’allait pas observer le silence, mais rester sur la scène politique et créer son parti. Il en avait fait l’annonce deux jours après le scrutin présidentiel. Il avait entretemps créé avec des chefs de partis qui avaient soutenu sa candidature un regroupement appelé « le Pôle des forces du changement » qui a enregistré quelques défaillances après l’appel du président de la République à de nouvelles consultations sur la révision de la Constitution qui ont été dirigées par son chef de cabinet, Ahmed Ouyahia.
Faouzia Ababsa