Ali Benflis : « De la base au sommet, les institutions républicaines accusent un manque de légitimité irrécusable.»

Ali Benflis : « De la base au sommet, les institutions républicaines accusent un manque de légitimité irrécusable.»

benflis (2).jpgCe mercredi 21 mai, Ali Benflis qui a annoncé qu’il ne prendrait pas part aux  consultations politiques autour de la révision de la constitution, a décidé de rendre publique, la lettre qu’il a envoyée à Ahmed  Ouyahia.

Au chef de cabinet du président  Bouteflika, qui a été chargé de mener ces consultations, M. Benflis a écrit quelques lignes qu’il a commencé en qualifiant d’ « illégitime » le régime actuel. Et selon le candidat malheureux à la présidentielle du 17 avril,  ce manque de légitimité qui « est source de crise d’autorité et de confiance » est une raison suffisante pour discréditer tout le reste.

Ali Benflis  a ensuite poursuivi sur cette question de légitimité du régime en écrivant: « De la base au sommet, les institutions républicaines accusent un manque de légitimité irrécusable. Ces mêmes institutions sont frappées d’immobilisme pour une raison connue de tous ».

Par ailleurs, pour l’ancien chef du gouvernement, le diagnostic posé par le pouvoir actuel concernant la situation du pays est complètement erroné. Selon Ali Benflis, l’Algérie se trouve dans une situation « grave » et les propositions faites par le régime en place sont « en déphasage » de  la réalité du terrain.

Pour finir, dans sa lettre à Ouyahia,  Benflis a expliqué que,  les propositions de révision constitutionnelle  « ne sont pas une réponse à l’aspiration démocratique qui s’est enracinée dans notre société. Elles ne vont pas dans le sens de l’édification d’un État de droit et ne s’assignent pas l’objectif d’élargissement des espaces de droits et de libertés. ».

Ainsi selon l’ancien chef du gouvernement, ces propositions qui suscitent, à l’analyse, « des sentiments de surprise et de frustration tant par la démarche adoptée et par la méthode utilisée que par leur contenu intrinsèque », « éludent la crise du régime véritable à laquelle le pays est confronté ».

Enfin, Ali Benflis a estimé que la révision constitutionnelle proposée « occultait plus cette crise qu’elle ne la traitait». Selon lui,  «Elle contourne ses exigences plus qu’elle ne les assume pleinement et entièrement »,