Ali Benflis conciliant

Ali Benflis conciliant

Le président du parti Talaie el Houriate, Ali Benflis a tenu, aujourd’hui un discours plutôt conciliant, il aborda les sujets de l’actualité politique du pays avec beaucoup de recul prenant même soin de ne froisser personne. 

Lors de conférence de presse qu’il a animé aujourd’hui à l’issue de la session du comité central de son parti Benflis en faisant  le point de la situation nationale a pris soin de choisir les mots et surtout esquivé les questions qui fâchent. Exception faite de l’exécutif qu’il qualifia de « clientéliste ». Pour lui, il faudra « un changement total » de la composante gouvernementale actuelle  et son remplacement par des personnalités qui ont le courage de prendre les décisions qui s’imposent eu égard à l’ampleur de la crise actuelle pour rassurer et, faire peur aux citoyens.

A propos de la situation politique générale que Benflis va illustrer par « blocage » et « stagnation » de l’activité politique, sociale et économique auxquels s’ajoute le défi sécuritaire il dira que les causes résident dans « le vide » au sommet de l’Etat  » répercuté négativement sur le fonctionnement des institutions alors qu’il est attendu de ces dernières d’abord « de la légitimité et puis, seules les institutions de l’Etat sont à même de faire avancer les choses et mener le pays vers plus de démocratie et de modernité. Pour Benflis, la situation est plus que préoccupante et le pouvoir en place « ne mesure pas la gravite de la situation», la seule solution, selon lui, « doit venir du peuple source de tout pouvoir » et ce, à travers des élections transparentes organisées sous l’égide d’une commission libre et indépendante».

Evoquant le retour de Chakib Khelil, l’ex chef du gouvernement s’est refusé de citer nommément, comme il s’est interdit de commenter ce retour, se contentant de dire que « c’est une gifle pour la justice algérienne», et la faute revient selon lui « au système qu’il la manipule selon ses intérêts». A une réponse relative à la corruption, il parut plus neutre que possible : « je ne suis pas juge, il y’a des institutions pour cela ». Pareil pour l’épisode Valls, « les problèmes de pays sont plus importants que cette polémique» t-il lancé en guise de réponse à la presse. Il eut aussi de l’élégance en abordant la maladie du président : « On ne peut pas utiliser la maladie du président à des fins politiques » souhaitant à l’occasion prompt rétablissement au président.

Sur le volet économique, il eut par contre à redire à propos de l’opération emprunt obligataire lancée pour financer l’économie, il reproche aux initiateurs de l’opération d’ignorer le parlement pour valider une telle opération dont il dira sert à collecter l’argent de l’informel après que le gouvernement eut échoué, dans sa tentative à ramener cet argent dans le circuit légal. « Nous sommes passés d’une amnistie taxée à 7% à une amnistie rémunérée ».