Pour ce cinquième jour de campagne, le candidat Ali Benflis a jeté son dévolu sur la wilaya de Bel Abbès, autrefois ville de garnison.
S’il réussit à franchir le 17 avril prochain le seuil d’El Mouradia, l’ex-chef du gouvernement mettra à exécution toutes les promesses qu’il a faites au peuple algérien. C’est du moins ce qui ressort de son intervention aujourd’hui à l’occasion du meeting qu’il a animé et dans lequel il a pris un autre engagement. Celui de revoir à la hausse les pensions des retraités de l’Armée nationale populaire.
Par ailleurs, il en profitera pour louer les mérites de Sidi Bel Abbès sur le plan économique notamment en la qualifiant de ville de l’électronique par excellence, puisqu’elle abrite le siège de l’Enie, entreprise publique qui a fait ses preuves en matière de montage électronique et électroménager.
« La wilaya de Sidi Bel Abbès se singularise par ses compétences dans le domaine électronique, qui ont été formées dans les universités américaines de renommée, indique le candidat. Lequel déplore en même temps la marginalisation de ces dites compétences.
Lors de ce neuvième meeting depuis le début de la campagne électorale, Ali Benflis s’est beaucoup focalisé sur la situation des jeunes. « La résolution des problèmes de l’Algérie passe par le règlement de ceux des jeunes ». Et pour ne pas déroger à la tradition de son discours, il imputera la responsabilité des difficultés et des maux des jeunes au gouvernement. Selon lui, s’il l’exécutif avait réellement pris en charge leurs problèmes, à travers l’offre de véritables postes d’emplois et de la formation professionnelle, les jeunes ne recourront pas à la drogue, au suicide à l’immigration à travers la mer.
L’intervenant a promis que s’il arrivait au pouvoir, il ferait en sorte d’encourager les jeunes à développer leurs projets. « Il n’est pas question de remettre en cause les différents dispositifs mis en place pour la création des micro-entreprises (ANSEJ, ANGEM, CNAC-ndlr) ». Il œuvrera surtout à les renforcer en accompagnant les jeunes promoteurs. L’autre engagement pris par le candidat est celui qui consiste à ne pas faire saisir par un huissier de justice le matériel acquis dans le cadre des dispositifs existants au cas où ces jeunes seraient dans l’incapacité de rembourser les crédits accordés par les banques.
Sur le plan politique, et là aussi c’est devenu une constante dans les interventions du candidat, il déversera sa colère sur le directeur de campagne de Bouteflika qui selon Ali Benflis encourage la fitna et veut diviser le peuple algérien. « Je ne suis ni de l’Est ni de l’Ouest, ni du Sud ni du Nord. Je suis tout simplement Algérien. Et le peuple est un et uni », lancera-t-il avant de reprendre la route pour animer le deuxième meeting de la journée dans la wilaya de Tlemcen.
Faouzia Ababsa
