Le candidat Ali Benflis a rejeté, hier, l’idée de l’ingérence de la main étrangère dans les manifestations et les incidents qui ont été enregistrés au niveau de différentes régions d’Algérie, notamment à Ouargla et Ghardaïa.
Le candidat Ali Benflis a rejeté, hier, l’idée de l’ingérence de la main étrangère dans les manifestations et les incidents qui ont été enregistrés au niveau de différentes régions d’Algérie, notamment à Ouargla et Ghardaïa.
S’exprimant lors d’un meeting organisé à la maison de la culture Moufdi-Zakaria, situé au centre-ville dans wilaya d’Ouargla, Benflis a précisé que «l’origine de ces manifestations est due principalement au manque d’anticipation et à la mauvaise gestion locale». Devant une salle comble, où les jeunes composaient la majorité de l’assistance, il a indiqué qu’«il n’y a pas la différence entre le Sud et le Nord. Nous sommes tous des Algériens». «Celui qui ne connaît pas», a-t-il ajouté «l’histoire des régions du Sud, notamment Ouargla et Adrar ne connaît pas l’histoire de notre pays». Et de poursuivre «on ne peut pas parler de l’histoire, sans le Sud d’Algérie».
S’agissant du développement de l’industrie au niveau de cette région il a fait savoir que la perspective est loin d’être ardue, «c’est une initiative qui nécessite tout d’abord l’encouragement des investisseurs et cela par la mise en place de tous les moyens pour opérer une vraie mutation vers cette option».
Pour appuyer ses dires, il a insisté sur «la réduction des impôts», notamment pour cette région. S’adressant au public notamment les jeunes, le candidat aux présidentielles a mis l’accent sur le chômage, en indiquant que «pour faire absorber le chômage, il est fondamental d’accorder des crédits sans intérêts pour permettre aux habitants de cette régions de réaliser des projets».
Concernant le code communal, il a indiqué que «celui-ci a réduit les prérogatives des maires», en insistant dans ce contexte sur sa «révision pour donner plus de prérogatives aux élus».
Le candidat au présidentielles a insisté par ailleurs, sur «la mise en place d’un nouveau découpage administratif, notamment les régions du Sud, du fait que leur surface est très vaste ».
S’agissant du développement local, il a promis à la population de «mettre en place une stratégie fiable afin de développer le secteur des énergies renouvelables», ce qui permettrait en effet a-t-il dit, « entre autres, le développement du secteur agricole et la réduction des prix de l’électricité ».
Mettant à profit cette occasion l’hôte de cette région saharienne a mis en exergue l’importance de la liberté de la presse, en relevant dans ce sens la nécessité de déployer beaucoup plus d’efforts pour que le droit à l’information et à la liberté d’expression «n’aient à souffrir d’aucune contrainte à caractère politique ou administratif». S’adressant au public, Ali Benflis, a indiqué que «si vous votez sur moi je vous promets de construire un hôpital universitaire et de développer le secteur de la santé».
Le candidat libre déplorera par ailleurs, le fait que «depuis l’indépendance à ce jour la région souffre toujours du manque des médecins, notamment les spécialistes».
Soulignons qu’il a clôturé son intervention sous les applaudissements et les youyous du public, appelant ses militants et autres sympathisants à «faire attention à la fraude».
A El Oued
Lors de son déplacement, au cours de l’après-midi, dans la ville aux Mille coupoles, Ali Benflis a réitéré un thème qui lui est cher et qui est celui de «revoir le dispositif législatif pour mieux lutter contre la corruption». Un texte «plus répressif» pour protéger les deniers public et le citoyen contre les abus.
«Je m’engage devant vous, si je suis élu par la grâce de Dieu, à réviser la loi sur la corruption, car elle met sur un pied d’égalité celui qui prend un dinar et celui qui prend des milliards», a-t-il affirmé à la salle.
En réponse aux multiples interpellations des jeunes qui l’interrogeaient sur ses propositions pour lutter contre le chômage, M. Benflis a fait le même constat que lors de son déplacement à Ouargla, pour lui, «la solution réside dans le développement de l’agriculture, l’industrie et le tourisme», ceci d’autant que la région d’El Oued a d’énormes potentialités en la matière, notamment du fait de sa proximité avec d’autres pays frontaliers.Il a également promis aux jeunes de les intégrer dans les centres de décision au niveau local et national.
Makhlouf Ait Ziane