Ali Amran répond aux perturbateurs du festival de Timgad : “Ceux qui veulent nous diviser ne réussiront jamais”

Ali Amran répond aux perturbateurs du festival de Timgad : “Ceux qui veulent nous diviser ne réussiront jamais”

La star kabyle, qui n’a pas réagi sur place à cette provocation, préférant se concentrer sur sa prestation qui a d’ailleurs eu lieu dans une parfaite communion avec ses fans venus nombreux, a tenu, à son retour de Timgad, à commenter cet incident.

La vedette de la chanson rock-pop kabyle, Ali Amran, qui a pris part au 41e Festival international de Timgad qui s’est déroulé du 28 juillet au 1er août, n’a pas laissé passer sans réagir la tentative de certains individus de perturber le gala qu’il a animé, dans ce cadre, durant la soirée du 29 juillet.   Le chanteur, qui participait pour la toute première fois à ce festival, venait à peine de faire son apparition sur scène et prendre la parole en français, qu’un groupuscule d’individus, tapis au milieu du public, s’est mis à le huer en criant “Dégage”, lui reprochant visiblement le fait de parler dans la langue de Molière.

Il est vrai que les cris de ce groupe de perturbateurs ont été vite étouffés et rendus inaudibles par les cris de soutien et d’encouragement de la grande majorité du public, mais la star kabyle, qui n’a pas réagi sur place à cette provocation, préférant se concentrer sur sa prestation qui a d’ailleurs eu lieu dans une parfaite communion avec ses fans venus nombreux, a tenu, à  son retour de Timgad, a commenter cet incident. “Ceux qui veulent nous diviser ne réussiront jamais. Mon message n’a pas changé : il faut tenir plus que jamais à nos origines. Ceux qui veulent nous en éloigner sont les ennemis du peuple et se trompent.

L’identité amazighe est un socle et un facteur d’union et non le contraire pour toute l’Afrique du Nord. Nous devons hisser encore plus haut notre étendard” a réagi Ali Amran avant de dénoncer l’arrestation et l’emprisonnement de manifestants pour port du drapeau amazigh. “Je dénonce l’injustice dont ont été victimes les jeunes emprisonnés pour avoir brandi ce drapeau. Je suis solidaire et de tout cœur avec eux”, a-t-il déclaré à ce sujet. Le militant chaoui, Souhil Badredine, a lui également tenu, dans une réaction sur Berbère Télévision, à condamner cette tentative de perturber le gala d’Ali Amran. “Ali est notre frère et il sera toujours le bienvenu en terre chaouie.

C’est une poignée de gens manipulés qui ont voulu le perturber pour les raisons évidentes de son engagement pour notre cause commune. Mais nous avons tenu à ce qu’il tienne son gala. Nous appelons tous les Amazighs à la vigilance et à l’union”, a-t-il déclaré.  Sur les réseaux sociaux, les réactions de condamnation étaient également nombreuses et elles s’accordent toutes à mettre cette provocation sur le compte de “l’anti-kabylisme que certains cercles tentent de propager au sein de la société avec comme but de faire effriter l’union du peuple algérien en ces temps de révolution”.

Certains se disent même convaincus que “ce groupe est actionné par des officines occultes” puisque, explique-t-on dans une des réactions, “l’alibi de l’usage du français pour tenter d’entraîner tout le public dans  leur réaction ne tient pas tant la nuit précédente, Rim’K, chanteur originaire de Vitry s’est, lui également exprimé en français mais n’avait pourtant pas eu la même remontrance du public”. “C’est forcément pour ses positions vis-à-vis de la révolution du sourire qu’on a voulu le sanctionner”, a réagi encore un autre internaute. 

 

R. Achour