Après avoir annoncé le chiffre de 150 millions de dinars, dans son édition du 25 septembre, le quotidien arabophone Echorouk El Yaoumi revient à la charge et note, dans son numéro d’aujourd’hui (p. 15) que le coût de production de la troisième édition du programme de divertissement Alhan oua Chabab est arrêté à moins de 120 millions de dinars, alors que les deux premières séries ont coûté 300 millions de dinars chacune. Selon le journal, les frais de production seront couverts cette fois-ci par l’opérateur public Algérie Télécom (ATM) à travers sa filiale de la téléphonie mobile «Mobilis».
Comme l’a rappelé Ennahar El Djadid, le 19 septembre, la télévision nationale (ENTV) était liée par un contrat à l’opérateur Orascom télécom Algérie (OTA), plus connu par sa marque commerciale Djezzy, sur le financement de la production de trois éditions de ce programme.
Deux éditions ont été effectivement produites et diffusées en 2007 et 2008. La dernière série, devant être réalisée en 2009, a été reportée à cette année, pour des raisons qui reste à déterminer.
Depuis au moins la fin de l’année passée, OTA n’est plus assurée de rester sur le marché algérien. La presse rapporte constamment des informations révélant un malaise dans les rapports qu’entretien Orascom avec l’Etat algérien. D’ailleurs, le gouvernement d’Ahmed Ouyahia compte même racheter l’entreprise d’ici début 2011, le temps de déterminer et de négocier le prix.
C’est peut-être pour cette raison que l’opérateur a fait le choix de ne pas honorer ses engagements financiers vis-à-vis de l’ENTV quant à la prise en charge du troisième numéro de Alhane oua Chabab. Après la «défection» de Djezzy, l’ENTV a approché «Mobilis». La direction de la télévision aurait réussi un bon coup, lui évitant de puiser dans son propre budget. Selon Echorouk, le programme sera en effet sponsorisé par l’opérateur public de la téléphonie mobile, mais à un niveau beaucoup plus bas. De ce fait, plusieurs modifications auraient été apportées par le directeur général de l’ENTV, Abdelkader El Eulmi, à ce projet confié depuis le début au producteur Maghreb film.
Il s’agirait d’abord d’interdire aux participants d’interpréter des chansons occidentales, en tout cas celles diffusées en langues étrangères. Ils sont tenus de chanter à l’oriental ou à l’algérien. Il s’agirait de plus d’interdire au producteur de faire appel aux services de musiciens étrangers pour la constitution de l’orchestre qui accompagne les candidats dans leurs prestations, comme cela a été le cas dans les deux premières expériences.
Il s’agirait aussi de revoir le programme d’animation des candidats finalistes. Auparavant, ceux-ci disposaient d’un plan de voyage qui les menait dans des pays étrangers comme l’Egypte.
Désormais, cette option a été supprimer : les concernés auraient à visiter des sites touristiques à l’intérieur du pays seulement. Enfin, et contrairement à l’habitude, les finalistes ne seraient pas supervisés par un chanteur oriental de renom durant leur période de formation, à cause des dépenses que cela exige. Le producteur pourrait inviter un chanteur algérien à sa place, rapporte Echorouk.