Le marché algérien de l’automobile est en baisse par rapport à 2009. Il n’a cependant pas perdu de son attrait après l’entrée en vigueur des dispositions de la LFC 2009 supprimant le crédit auto.
Selon un bilan établi par l’Association des concessionnaires automobile d’Algérie (AC2A), pas moins de 207 019 véhicules neufs ont été vendus pendant l’année 2010.
Renault Algérie, maintient sa position de leader du marché, pour la 5e année consécutive, avec 43 416 unités vendues, contre 26 474 unités pour son poursuivant immédiat, Hyundai. Peugeot vient en troisième position avec 21 298 unités, juste avant Toyota qui a réussi à vendre pendant l’année écoulée, 19 044 véhicules. Viennent ensuite, dans ce classement comprenant 28 marques, Dacia et Chevrolet avec respectivement, 18 023 et 17 784 véhicules vendus.
Il faut signaler que le bilan de AC2A n’a pas inclus les ventes réalisées par les groupes Bavaria Motors et GMS concernant les marques Mercedes Benz et BMW. 12180
Premier constat, le volume global des ventes en 2010 a reculé, comparativement, à l’année 2009, où la quarantaine de concessionnaires, membres de l’AC2A, ont vendu prés de 230 000 unités. Une tendance annoncée, également, par le CNIS (Centre de l’information et des statistiques des douanes) qui a fait état d’une baisse de 16 % des importations de véhicules neufs au cours des neuf premiers mois de l’année 2010. L’Algérie a importé 241 992 véhicules, entre janvier et septembre de l’année passée contre 289 670 unités au cours de la même période de 2009.
La valeur des 226 699 véhicules importés par les concessionnaires est estimée à 206,9 milliards de dinars. En revanche, le nombre des véhicules importés par les particuliers a pris une courbe ascendante en passant de 14 781 unités pour 20,1 milliards DA pendant les 9 premiers mois de 2009, à15 293 unités, pour un montant de 21,2 milliards DA, pour la même période de l’année 2010.
LFC 2009 : Impact conjoncturel
Avec plus de 242 000 unités importées par les concessionnaires, ajoutées aux quelques 15 000 véhicules introduits dans le marché local par les particuliers, l’Algérie demeure le premier marché automobile du Maghreb. La baisse des importations et des ventes de voitures serait plus le résultat de la crise de l’industrie automobile à l’échelle internationale, depuis 2007, que la conséquence des mesures de la LFC 2009.
La suppression du crédit à la consommation et la délocalisation de l’activité portuaires des concessionnaires vers les ports de Jenjen (Jijel) et de Mostaganem, ont été d’un impact conjoncturel sur le marché de l’automobile. Le rebondissement des ventes, à partir du deuxième semestre 2010 confirme, en effet, une reprise de l’activité.
La cadence s’est accélérée davantage en novembre dernier, où il s’est vendu 14 578 véhicules neufs, soit une croissance de 10,11% par rapport à novembre 2009, pendant lequel on avait dénombré 13 239 ventes. Les concessionnaires semblent avoir réussi a à s’adapter. Les mesures restrictives adoptées par le gouvernement algérien sont destinées à favoriser le lancement d’une industrie automobile dans le pays.
Les discussions engagées avec Renault avancent à pas de tortue même si les dernières déclarations de M. Benmeradi, ministre de l’Industrie et des PME, semblent empreintes d’optimisme. « Renault est en train de préparer des dossiers pour répondre à un certain nombre de nos interrogations. Nous-mêmes sommes en train de préparer des réponses à un certain nombre d’interrogations (posées par la partie française)», a-t-il dit il y a une semaine.