Le procès des jeunes combattants enrôlés dans les rangs du groupe terroriste Daech se poursuit au tribunal de Dar El Beida à Alger.
Un important réseau de recrutement des combattants pour le compte de Daech à Baraki (Alger) a, faut-il le rappeler, été démantelé, dont dix accusés ont été arrêtés.
Le réseau serait conduit par un enseignant du coran dénommé « Abou Mouhadjir » en coordination avec un autre terroriste en Syrie, en l’occurrence « Abou Doudjana Al Annabi ».
Lors de l’audience de dimanche, « H. Abdallah », un des accusés qui est revenu des zones de combat en Syrie où il est resté huit (8) mois, a révélé avoir été obsédé par l’idée du Jihad et de découvrir « le faux paradis de Daech » avant de se heurter à une réalité choquante, en découvrant l’autre visage du groupe terroriste en assistant à des scènes horribles d’enfants torturés et des femmes violées.

Relatant le récit de son voyage en Syrie, le prévenu a prétendu que l’armée turque serait complice, l’accusant de soutenir et de faciliter l’accès aux combattants, y compris algériens, dans les zones de combat à travers la frontière terrestre entre la Turquie et la Syrie.
Son refus de prendre les armes, selon lui, lui a valu d’être traité d’espion. Placé sous surveillance, les dirigeants de Daech ont fini par lui remettre une arme et le contraindre de rejoindre Mossoul et d’user de son arme. Face à une situation insoutenable, à ses yeux, « H. Abdallah » a dû consentir à leur proposition de se marier pour pouvoir s’échapper au contrôle.
Rappelons que les mis en cause ont été arrêtés, en janvier 2015, dans le cadre des investigations menées par les services spécialisés dans la lutte antiterroriste. « H.A » et un groupe d’individus originaires de plusieurs wilayas du pays ont été interceptés par les autorités turques avant d’être livrés aux autorités algériennes.