Algériens et Américains renforcent les échanges technologiques

Algériens et Américains renforcent les échanges technologiques
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Les scientifiques algériens aux Etats-Unis souhaitent construire des ponts entre leur pays d’adoption et la mère-patrie.

Lors d’une conférence organisée samedi 4 décembre à Alger, la Fondation algéro-américaine pour la culture, l’éducation, la science et la technologie (AAFCEST) a lancé une initiative destinée à créer des projets conjoints entre les communautés scientifiques américaines et algériennes.

« L’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique entretiennent d’étroites relations dans les domaines énergétiques et sécuritaires. Nous voulons qu’il en soit de même dans le domaine des sciences et de la technologie », a expliqué Farid Amirouche, président de l’AAFCEST, à Magharebia en marge de cette conférence.

Bien qu’encore à un stade embryonnaire, l’idée de relations plus étroites dans le domaine de la science et de la technologie fait son chemin. La vision d’Amirouche prévoit la mise en place de réseaux pour permettre aux chercheurs des deux pays de mieux communiquer.

« Il y a, aux Etats-Unis, des gens qui sont dans le business, dans le monde des affaires, et dont la contribution est souhaitée, notamment sur la question du financement des activités de la fondation », explique-t-il.

Les scientifiques doivent « dépasser les effets d’annonce pour aller vers des projets maîtrisables et concrets », selon Abdelhafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique en Algérie. Il appelle également à la mise en place de passerelles de recherche entre les Etats-Unis et l’Algérie.

« La démarche », a-t-il souligné, « est de partir ensemble sur deux ou trois projets concrets qu’on peut lancer rapidement et sur lesquels on peut mettre tous les moyens et mobiliser les compétences nécessaires. Si ces projets réussissent, ils seront des exemples pour la suite . »

Créée en juillet 2009, l’AAFCEST compte plus de 350 membres, parmi lesquels de grands noms de la science.

« Je reçois chaque année dans le Michigan un grand nombre d’étudiants d’Europe, d’Afrique, de Chine et d’autres pays du monde, mais jamais d’Algériens », a expliqué Nora Berra, chercheur en physique à la Western Michigan University, à Magharebia lors de cette conférence à Alger.

Elle ajoute qu’il est nécessaire d’étudier les moyens d’accueillir des étudiants algériens et d’établir des programmes courts ou longs pour les associer à la recherche et à l’enseignement aux Etats-Unis.

Les Etats-Unis encouragent les transferts de technologie vers les pays du Maghreb, a déclaré le Dr William Lawrence, responsable au sein du Bureau de la coopération scientifique et technique du département d’Etat américain. Mais, a-t-il ajouté, il reste à surmonter certains obstacles.

Il a notamment mentionné le fait qu’aux Etats-Unis, la technologie ne relève pas du secteur public. C’est la raison pour laquelle les participants au programme NAPEO (National Association of Professional Employer Organizations) proviennent du secteur privé.

« Ce n’est qu’en encourageant les relations privé/privé que nous obtiendrons un véritable transfert de technologies. Nous voulons ces échanges et nous les soutenons fortement », a-t-il déclaré au quotidien Le Soir d’Algérie.