Algérie,Les ambitions de Granitex: du BTP… au karting

Algérie,Les ambitions de Granitex: du BTP… au karting

L’entreprise algérienne Granitex, qui active depuis 40 ans dans le BTP, s’intéresse au sport automobile. Elle se dotera prochainement de sa propre écurie, après avoir signé son engagement dans le championnat Alkart Proséries.

Il s’agit dans ce nouveau projet de « promouvoir de nouvelles filières génératrices de croissance économique », a déclaré son PDG, Majid Meddahi, lors d’une rencontre avec la presse en marge du Salon Batimatec.

Pour cet entrepreneur qui n’aime pas parler de coûts, le karting n’est qu’un début. « Nous commençons par le karting mais nous continuerons à nous développer dans le domaine en tant que compétiteurs et aussi en tant qu’acteurs dans la promotion de ce sport et des métiers qui lui sont liés », a-t-il déclaré. Granitex, précise son patron, structure son écurie sous le double label Granitex Racing Team – Algeria Contractors Club (club des entrepreneurs algériens).

Nassim Sidi Saïd, promoteur du championnat Alkart Proséries, s’est montré très satisfait de l’entrée de Granitex dans le monde du karting. « Nous sommes en train de jeter les fondations d’un nouveau sport, accès vers les jeunes, le savoir et l’ambition», a assuré l’ancien pilote de Formule 1. Pour lui, le coût du projet ne doit pas poser problème puisqu’il aura « certainement » un important retour sur investissement. Il citera, en exemple, le cas du Bahreïn qui a construit un circuit de course automobile pour 250 millions de dollars et celui des Emirats arabes unis qui ont dépensé 1,5 milliard de dollars pour réaliser le leur.

« L’Etat a longtemps fiancé la non-qualité » dans le BTP

La rencontre du PDG de Granitex avec les journalistes a abordé également le thème de la qualité, un mot qui revenait tel un leitmotiv. Le constat est alarmant. « L’Etat a pendant longtemps fiancé la non-qualité », a estimé l’entrepreneur, pour qui la propagation des maladies cardiovasculaire en Algérie est surtout la conséquence du non-respect des normes de qualité dans la réalisation des habitations. Il a tenu à signaler que la qualité ne veut pas dire luxe mais simplement la prise en compte, dans l’acte de bâtir, des critères de durabilité, d’efficience énergétique et d’impact sur l’environnement. La médiocrité ambiante dans le BTP, tout comme dans les autres domaines, est presque récente. « Dans les années 1970, la DNC construisait beaucoup mieux que la plupart des entreprises de nos jours », a-t-il assuré.

Comment changer cet état des choses ? Aux yeux de cet opérateur, « il n’est pas nécessaire de s’opposer au système » ou de chercher « à faire décoller la masse ». Il suffit que chacun essaie de « bâtir la qualité » à son niveau et donne l’exemple à son voisin. Il ne manquera pas, à ce titre, de saluer l’initiative Nabni. « C’est vraiment intéressant ce que font ces jeunes », a-t-il dit de ce groupe qui met en ligne, chaque mercredi, 10 prépositions d’ordre social et économique pour « construire l’Algérie ».

Invité à parler du chiffre d’affaires de son entreprise, Majid Meddahi se contentera de dire qu’« elle réalise une croissance fulgurante ». Granitex a conclu un partenariat exclusif avec le laboratoire de recherche sur les matériaux de l’université de Sherbrooke (Canada).