Le groupe pétrolier Statoil a confirmé vendredi la mort de trois de ses employés norvégiens, dont le beau-père d’un ministre, sur le site gazier algérien d’In Amenas, cible d’une attaque et d’une prise d’otages par un commando islamiste le 16 janvier.
Deux autres Norvégiens qui travaillaient dans le complexe sont toujours portés disparus, a précisé dans un communiqué la compagnie qui exploite le site gazier aux côtés de la britannique BP et de l’algérienne Sonatrach.
Nos pensées vont d’abord aux familles et amis qui ont perdu des êtres chers dans cette attaque horrible et insensée contre des innocents, a déclaré le directeur général de Statoil, Helge Lund.
Les victimes sont Thomas Snekkevik, 35 ans, Hans Bjone, 55 ans, et Tore Bech, 58 ans, lequel a épousé la mère du ministre de l’Aide au développement Heikki Holmaas.
Nous sommes une entreprise en deuil, a ajouté M. Lund.
Plus tôt dans la journée, le ministère norvégien des Affaires étrangères a indiqué, pour la première fois depuis le dénouement de la prise d’otages samedi, qu’il n’y avait plus guère d’espoir de retrouver les cinq disparus vivants.
D’après ce que nous comprenons, les autorités algériennes poursuivent les recherches sur le complexe et aux alentours mais il est improbable de retrouver des survivants, a déclaré à l’AFP une porte-parole du ministère, Veslemoey Lothe Salvesen.
Bien que la Norvège n’utilise pas la notion de présumé mort comme le font d’autres pays tels que la Grande-Bretagne, les espoirs à l’égard des cinq disparus se sont évanouis avec le temps.
Oslo a envoyé en début de semaine une équipe médico-légale à Alger pour tenter de les identifier parmi les corps de victimes dont l’identité reste à déterminer.
Le Premier ministre Jens Stoltenberg a présenté ses condoléances aux familles et a dit partager la douleur des proches des Norvégiens dont on reste sans nouvelles.
Selon un bilan officiel provisoire, 37 otages étrangers et un otage algérien ont été tués, de même que 29 assaillants abattus lors de l’attaque islamiste contre le site gazier et l’opération militaire algérienne qui a suivi.