le journaliste Abdelhaï Abdessami comparaîtra libre après 25 mois de détention provisoire

le journaliste Abdelhaï Abdessami comparaîtra libre après 25 mois de détention provisoire

2809-32668-algerie-le-journaliste-abdelhai-abdessami-comparaitra-libre-apres-25-mois-de-detention-provisoire_L (1).jpgArrêté depuis août 2013, le journaliste Abdelhaï Abdessami bénéficie désormais de la liberté provisoire. Mais la justice algérienne demeure à ses trousses, car il est accusé d’être le complice de l’exfiltration en 2013 de son patron, le directeur de la publication des quotidiens « Jaridati » (arabophone) etMon Journal (francophone).

En août 2013, Hichem Aboud avait en effet quitté l’Algérie en catimini alors que les autorités algériennes venaient d’empêcher la publication d’un article sur le mauvais état de santé du président Abdelaziz Bouteflika, interné d’urgence à l’hôpital du Val-de-Grâce en France. « C’est l’imprimeur qui a alerté le ministre de la communication lorsqu’il a découvert le dossier traitant de l’état de santé du président », avait affirmé Hichem Aboud interdit de quitter le territoire national. Il est aujourd’hui exilé à Lille en France, après un détour en Tunisie.

Depuis lors, les ennuis judiciaires n’ont pas cessé pour le journaliste Abdelhaï Abdessami, qui travaillait aussi pour la radio locale de Tébessa, son village natal. Arrêté, il avait demandé en vain une mise en liberté provisoire motivée par son état de santé. Agé de 43 ans, Abdelhaï Abdessami est diabétique. Les 5 demandes n’avaient pas abouti. Même la grève de la faim engagée par le journaliste n’a été d’aucun effet.

« Abdessami a été libéré conformément aux nouvelles dispositions du code de procédure pénale entrées en vigueur il y a deux mois et qui visent essentiellement à renforcer les droits et les libertés », explique l’avocat du journaliste Me Mohamed Gouasmia. Il a aussi dit : « Les gens qui en voulaient à Hichem Aboud ne sont plus là. La justice ne trouve donc aucune raison de garder Abdessami en prison. »