La prise en charge des cancéreux au centre des préoccupations, Des experts de l’OMS à Oran

La prise en charge des cancéreux au centre des préoccupations, Des experts de l’OMS à Oran

d-des-experts-de-loms-a-oran-473fd.jpgUne équipe de huit experts de l’OMS se trouve à Oran depuis ces deux derniers jours dans le cadre d’une mission d’information et d’évaluation du programme national de lutte contre le cancer et, par extension, afin de constater de visu quels sont les moyens et équipements dont disposent certains services chargés de la prise en charge des cancéreux.

Selon nos interlocuteurs, il semble que la wilaya d’Oran, qui a mis en place un registre du cancer, se distingue, plus particulièrement, par le nombre important de cas de cancer, mais dont la prise en charge a souvent fait défaut par le passé. Tout le monde se rappelle les familles des malades qui avaient manifesté à l’intérieur du Chuo pour dénoncer les pannes récurrentes des appareils de radiothérapie et les reports récurrents des rendez-vous pour la chimiothérapie. Ce sont là, par ailleurs, les services du Chuo qui ont été “visités” par les experts de l’OMS, avons-nous appris auprès de la cellule de communication de l’établissement hospitalier.

Si cette visite d’experts est présentée comme étant ordinaire, s’inscrivant dans le cadre d’un travail d’information, elle intervient tout de même dans un contexte particulier. Il y a peu, des familles et des malades originaires de Chlef avaient dénoncé leur “non-prise en charge au Chuo”, lequel, faut-il le rappeler, doit faire face aux demandes de soins et de prise en charge émanant de plusieurs wilayas de l’ouest du pays.

Cela intervient encore au moment où la direction du Chuo, avec l’aval du ministère de la Santé, lance toute une série de grands travaux de lancement de nombreux projets de réalisation de nouveaux pôles médicaux, dédiés à la santé mère-enfant et à la cardiologie notamment, et cela, pour faire face à la dégradation accélérée des vieux pavillons datant de plus de 100 ans. Des travaux qu’une population en quête de soins de base ou de soins spécialisés, comme la lutte contre le cancer, ne “digère” pas. Une frénésie de constructions au lieu d’améliorer la qualité des soins et de la prise en charge. Les deux ne devant pas être antinomiques.

Par ailleurs, nous apprenons que les experts ont eu l’occasion de se rendre dans d’autres services du Chuo et dans des établissements hospitaliers spécialisés externes. L’autre contexte de santé publique que l’on ne peut ignorer est celui des cas sévères de grippe et les décès liés au virus H1N1, dont de nouveaux cas suspects sont encore hospitalisés. Le ministère de la Santé a, sur cette question, demandé des rapports sur les cas de grippe H1N1 survenus à Oran. Faut-il y voir les prémices d’une nouvelle communication du ministère sur cette question qui agite encore beaucoup les Oranais.

D. L