Algérie : Vers l’intensification de la culture du maïs pour réduire la facture alimentaire

Algérie : Vers l’intensification de la culture du maïs pour réduire la facture alimentaire

Depuis quelques années, l’Algérie a montré sa ferme détermination de réduire sa facture alimentaire qui se chiffre en milliards de dollars. Les chiffres donnés mensuellement par les douanes algériennes prouvent cet état de fait, avec une baisse constante des importations des produits alimentaires.

Mais les responsables de l’Etat ne semblent pas se satisfaire de cette situation et comptent régler ce problème à la racine, comme le suggère le président de la Chambre nationale de l’agriculture, Mohamed Bouhedjar qui était à Ghardaïa à l’occasion de la cérémonie marquant la première récolte de maïs dans un périmètre agricole à Hassi Ghanem, au sud de la wilaya.

Le président de la chambre a insisté lors de son intervention notamment devant les sept cultivateurs pilotes de cette région, sur la conjugaison des efforts pour développer et intensifier la culture du maïs en grain et fourrager, afin de répondre aux besoins des Algériens en matière de production laitière et de viande et de réduire la dépendance en matière d’aliment de bétail.

“En développant et intensifiant la culture du maïs en grain et fourrager, nous pouvons juguler les augmentations excessives des prix de l’aliment de bétail sur le marché international, réduire notre dépendance en la matière et permettre l’essor des filières lait et viandes (rouge et blanche) dans notre pays”, a-t-il souligné.

Les cultivateurs qui ont accepté de s’engager dans la culture du maïs, avec l’aide et l’encouragement de l’Etat, notamment par le biais de l’Office national des aliments de bétail (ONAB) se sont prononcé pour la création de silos pour engranger les productions, le rapprochement du réseau énergétique conventionnel des périmètres agricoles et la disponibilité d’une semence de qualité.

Les besoins de l’Algérie en maïs sont exclusivement importés, alors que ce produit est le principal intrant dans la fabrication d’aliments de bétail. Les cours du maïs sur le marché international ne cessent d’augmenter et cela se répercute inévitablement sur les prix des productions animales en Algérie comme les viandes, le lait ou les œufs.