Une nouvelle manifestation devant la présidence à Alger de centaines de médecins en cours de spécialisation, en grève illimitée depuis le 7 mars, a été brutalement repoussée mercredi par les forces de l’ordre faisant au moins dix blessés, selon le collectif des médecins.
Marouane Sid Ali, le porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents (médecins en cours de spécialisation), a indiqué par téléphone à l’AFP que “dix médecins résidents avaient été blessés par la police lors de heurts avec les forces de l’ordre devant la présidence” de la république. “Quelques autres ont été interpellés mais j’ignore s’ils ont été relâchés”, a-t-il ajouté. Un photographe du journal El-Khabar s’est fait confisquer son appareil photo, selon le quotidien arabophone, tandis que les manifestants, qui tentaient de filmer les heurts avec leur téléphone portable, se sont aussi fait saisir leurs appareils, selon M. Sid Ali. Les manifestants, comprenant également des étudiants en chirurgie dentaire et en pharmacie, se sont ensuite dirigés en petits groupes vers la Place du 1er Mai à 3 km de là environ. Là ils se sont à nouveaux heurtés à un cordon policier qui les a poussés vers l’hôpital Mustapha Bacha tout proche où ils ont organisé un sit-in qui se poursuivait en fin d’après-midi.
Les médecins réclament principalement l’annulation du service civil, qui les oblige à passer de deux à quatre ans dans des zones reculées du pays une fois leur spécialisation achevée. Ils veulent aussi une augmentation de salaire et ont réaffirmé qu’ils n’arrêteront pas leur mouvement de grève tant qu’ils n’auront pas obtenu satisfaction.
RAF
