Une méga-centrale électriquede 1600 mégawatts sera implantée dans la zone industrielle de Bellara (Jijel) pour alimenter le futur complexe sidérurgique algéro-qatari en électricité. Les travaux seront lancés « au début du mois d’octobre prochain », a annoncé, samedi, le wali de Jijel, Ali Bedrici. Une telle capacité laisse indiquer que le complexe de Bellara sera une aciérie électrique.
Selon les propos du chef de l’exécutif local rapportés par l’APS, cette nouvelle centrale, prévue sur un terrain de 70 hectares, a été retenue en prévision de la construction du futur complexe sidérurgique algéro-qatari devant être implanté dans cette même zone. Il a déclaré que la zone industrielle de Bellara sera dotée de cette centrale électrique pour renforcer la puissance énergétique dans la perspective du fonctionnement du complexe sidérurgique de Qatar-Steel. La future centrale aura une puissance trois fois supérieure à cette d’El Achouet, a-t-il ajouté.
Un accord de partenariat algéro-qatari pour la réalisation de ce complexe sidérurgique a été signé au mois de juillet 2012. Une joint-venture dénommée « Qatar Steel International » dans laquelle le groupe public Sider et le Fonds national des investissements détiennent 51% des parts contre 49% pour le partenaire qatari (Industries Qatar et Qatar Mining), a été créée pour sa réalisation pour un coût est d’environ 1,7 milliard de dollars.
Les termes du contrat prévoient une aciérie moderne spécialisée dans la fabrication d’acier plat et d’aciers spéciaux, destinés au développement de l’industrie du rail en Algérie. Le complexe devra entrer en exploitation dès 2016 avec une capacité de production de 2,5 millions de tonnes par an au démarrage, avant de passer à 4,8 millions de tonnes dans une phase ultérieure.
L’option de l’aciérie électrique se précise
Les détails sur la configuration du projet n’ont pas encore été dévoilés bien que le pacte d’actionnaires eut été signé en mars dernier. Mais au vu du projet d’implantation d’une méga-centrale à l’intérieur de la zone industrielle de Bellara en prévision de la construction du complexe, tout porte à croire qu’il s’agira d’une aciérie électrique. Les besoins énergétiques la mise en service d’une aciérie électrique sont énormes.
« Une tonne d’acier pour être produite dans un four à arc électrique nécessite en théorie environ 440 kWh. Le minimum théorique requis pour faire fondre une tonne de déchets d’acier est 300 kWh (point de fusion 1 520 °C/2768 ° F) », nous renseigne le site de l’encyclopédie libre Wikipédia.
Les aciéries électriques sont employées généralement pour le recyclage de l’acier de récupération. Selon l’ancien ministre de l’Industrie, Mohamed Benmeradi, l’aciérie de Bellara servira à transformer les déchets ferreux et non ferreux produit en Algérie.
Pour rappel le projet du complexe sidérurgique a été décidé pour réduire la facture des importations des produits sidérurgiques qui a avoisiné en 2011 les 10 milliards de dollars (près de 20% de la facture d’importation globale). La production nationale (moins de 1,5 millions de tonnes par an) n’est pas en mesure de satisfaire une demande estimée à plus de 5 millions de tonnes.