Un système électronique pour protéger nos frontières

Un système électronique pour protéger nos frontières

Lancé il y a près de deux ans, le projet de déploiement d’un système électronique de protection des frontières algériennes tarde à se concrétiser. En novembre 2007, cinq candidats avaient remis leurs offres techniques et financières au gouvernement algérien : les groupements français Thales-CS Communication & Systemes, l’espagnol Indra-Alcatel Espagne, le groupe italien Selex, l’allemand EADS et l’américain Raytheon.

Le projet vise à protéger les frontières algériennes avec des systèmes sophistiqués, similaires à ceux utilisés par les pays occidentaux, l’Arabie saoudite ou Israël. L’Algérie souhaite, via ce système, se protéger contre des incursions terroristes et anticiper des conflits dans la région : l’instabilité au Sahel et de probables troubles chez les voisins du Maghreb constituent autant de motifs d’inquiétudes pour les autorités algériennes.

Le choix du groupement devait intervenir début 2008. Mais les cinq candidats sont toujours en attente d’une réponse du gouvernement algérien. Selon une source proche du dossier, aucune décision n’a été prise par les autorités algériennes concernant ce dossier stratégique qui est toujours à l’étude.

Autre dossier qui connaît d’importants retards : le renforcement des capacités maritimes de l’Algérie. Envisagée depuis quelques années, l’acquisition de plusieurs frégates ne s’est toujours pas concrétisée. Les autorités algériennes continuent de négocier avec plusieurs pays, mais aucune piste précise ne s’est encore dégagée. Engagée avec plusieurs pays européens, les négociations pourraient durer encore plusieurs mois.

Ces retards viennent s’ajouter à celui enregistré dans le contrat d’acquisition d’avions de chasse auprès de la Russie. Après l’épisode des Mig-29 livrés en 2007 par les Russes et refusés par les Algériens, les deux pays sont parvenus début 2009 à un accord prévoyant le remplacement de ces appareils par des avions du même type mais neufs et équipés de système de dernière génération. Les nouveaux appareils devraient être livrés dans les prochains mois et permettre à l’Algérie de rétablir sa suprématie aérienne dans la région du Maghreb.